Théodore Ngoyi dit craindre pour sa sécurité. Il rapporte qu’il reçoit des menaces depuis qu’il a demandé au chef de l’Etat de rapporter les ordonnances nommant deux nouveaux juges constitutionnels en remplacement de Noel Kilomba Ngozi Mala et Jean Ubulu Pungu mutés à la Cour de cassation, contre leur grès.
Il explique que son propre petit frère a été agressé en crachant sur lui par, dit-il, les militants de l’UDPS, « lui reprochant d’être le petit frère de celui qui cherche la chute de Fatshi Beton ».
Pour lui, cette situation est contraire à l’Etat de droit prôné par l’actuel pouvoir.
« Sous Joseph Kabila, la femme de mon collaborateur Mutshipayi Christophe a été tuée par balle. Son mari a été torturé. J’ai fait l’objet de menaces de mort. Ma propriété et l’église de la Gombe ont été délibérément et méchamment détruites, aux motifs que je n’étais qu’un militaire de l’UDPS et que je n’aurais pas dû faire alliance avec Bemba contre Joseph Kabila (…) », rappelle t-il.
Il ajoute:
« Aujourd’hui, je défends la même chose en démontrant que le remplacement de mes clients à la Cour constitutionnelle et leur nomination à la Cour de cassation constituent une violation intentionnelle de la constitution susceptible de donner lieu à une mise en accusation, évitable par une décision du président de la République rapportant les ordonnances inconstitutionnels et illégales ».
Il prie ainsi le président de la République, le premier ministre, le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur à prendre les mesures, chacun selon sa compétence, pour que sa liberté et son intégrité physique soient protégées » en tout lieu et en tout temps.
Il a adressé une correspondance au Commissaire provincial de la Police, ville de Kinshasa, pour solliciter qu’il lui soit affecté une escorte pour assurer son déplacement et protéger sa propriété pour prévenir tout cas d’agression de la part part de l’UDPS et de ses sympathisants qui ne supportent, en aucun cas, la contradiction et l’opinion contraire, alors que celles-ci font partie des valeurs qui caractérisent l’Etat de droit.
Faisant l’objet d’une plainte pour « offense au chef de l’Etat », Théodore Ngoyi se rendra jeudi au parquet répondre à l’invitation qui lui a été adressée. Il explique qu’il a mercredi 9 septembre un programme à l’université où ils assurent des enseignements et mardi un rendez-vous avec son dentiste.