RDC: Ilunga Ilunkamba a visité le Parc Agro Industriel de Bukanga Lonzo où quasiment tout est à l’arrêt 

PH. Actualite.cd

Ilunga Ilunkamba a fait le constat de l’arrêt des travaux au Parc Agro Industriel de Bukanga Lonzo ce mercredi. Le premier ministre s’y rendu avec le Gouverneur de province intérimaire Léopold Kangulumba et le ministre du développement rural, celui de l'agriculture, ainsi que de la vice de l'environnement.

Selon le constat fait, des épandeurs n'ont jamais volé cloués au sol, des tracteurs neufs jamais utilisés et dont les moteurs ont été retirés et montés sur des balenières appartenant aux privés, des tonnes d'engrais chimiques abandonnés, détaille le cabinet du Premier Ministre. 

« Un spectacle désolant qui a ému le 1er Ministre ILUNGA ILUNKAMBA qui peine à comprendre ce qui a pu justifier pareil gaspillage des ressources publiques. Pour le Ministre du Développement Rural, c'est tout simplement un manque d'amour pour le pays », rapporte le service de communication du Premier ministre. 

La même source ajoute que le Gouvernement a disponibilisé des fonds pour la relance de l'Agriculture mécanisée sur ce site.

Contexte 

Le projet du Parc Agro Industriel de Bukanga Lonzo est entièrement localisé dans deux provinces à savoir le Kwango et le Kwilu et s’étend sur deux Territoires : Kenge et Bagata. Le site du projet se situe à cheval entre les secteurs de Bukanga-lonzo et celui de Wamba et s’étend sur une superficie d’environ 80.000 ha. La concession du Parc Agro industriel de Bukanga lonzo a en son sein 6 villages et 4 fermes avec une population avoisinant les 4.490 habitants.

Le projet a été inauguré par Joseph Kabila le 15 juillet 2014. Il était censé relancer l’agriculture et doper le développement de la RDC qui importe chaque année pour environ un milliard et demi de dollars de denrées alimentaires, selon les chiffres relayés par Augustin Matata Ponyo. L’objectif (2014-2019) était d’engager et de capaciter 10 000 Congolais à l’agriculture extensive. Il était également question de transformer le site en champs de maïs et en culture irriguée de légumes. A l’époque le gouvernement annonçait avoir mobilisé 83 millions de dollars dont 53 millions de dollars devrait servir à la mise en production du site.  

Pour sa réalisation, le gouvernement avait signé un partenariat avec la société sud-africaine Africom Commodities. L’aventure n’a pas duré longtemps. En 2017, l’entreprise demandait déjà le remboursement de près de 20 millions de dollars.