Annoncées depuis 2006, les élections locales toujours pas organisées: faut-il un moratoire sur cette question ? 

Norbert Basengezi, vice-président de la CENI, le jour du lancement de l'opération.

Dans le calendrier de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), publié le 5 novembre 2017, la convocation de l’électorat pour les élections locales était prévue pour mars 2019. Elle n’a pas eu lieu. L’élection des conseillers communaux et des secteurs/chefferie était programmée pour le 22 septembre 2019, tandis que celle combinée des conseillers urbains, des bourgmestres et des chefs des secteurs/chefferie pour le 4 décembre et l’élection des maires et maires adjoints pour le 25 janvier 2020. Aucune nouvelle programmation n’a été annoncée jusque-là.

Invité du magazine Objectif 2023 de ACTUALITE.CD, Patrick Muyaya, l’une des 12 personnalités qui militent pour un consensus autour des réformes électorales, a posé le problème.

« Il y a aussi l’axe constitutionnel. Il faut avoir le courage de le dire. 2006, on annonce la tenue des élections locales, cela n’a jamais été fait. Faire des élections locales suppose l’élection de 11 000 personnes alors qu’aujourd’hui nous avons du mal à payer les 780 députés provinciaux ». 

Et d’ajouter:

« Il y a lieu de se demander s’il faut garder les élections locales sous cette forme où il faut les retoucher et cela nous conduit à la révision constitutionnelle. Soit nous levons l’option d’un moratoire: nous ne les organiserons pas jusqu’à telle période, par exemple. Nous pensons que nous pouvons les ramener au niveau du territoire, du district et des communes. Au moins, on sera sur qu’on vote les gens à un niveau plus bas ». 

Faciliter le processus.

« Le pays est déjà grand, il ne faut pas complexifier davantage les choses. Le pays n’a pas des ressources actuellement et techniquement, c’est compliqué ». 

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