Au cours du premier semestre de 2020, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) a documenté 398 cas de violences sexuelles liées aux conflits affectant 436 femmes et deux hommes adultes, soit une augmentation par rapport au semestre précédent (406 victimes adultes).
Près de 21% de ces victimes sont attribuables à des agents de l’Etat (94 victimes), notamment des militaires des FARDC (76 victimes) et des agents de la PNC (15 victimes), tandis que les combattants des différents groupes armés sont responsables de près de 79% des victimes (342 femmes et deux hommes).
Dans un autre rapport publié fin juillet par Human Rights Watch (HRW) avait noté particulièrement des viols commis par des bandes armées dans et aux alentours du Parc des Virunga entre 2017 et 2020. L’organisation avait recensé des témoignages des femmes et des filles souvent violées plusieurs fois par jour et parfois par plusieurs hommes.
L’ONG avait demandé aux autorités de fournir aux victimes de violences sexuelles une assistance pour les aider à reconstruire leur vie, notamment des examens post-viol et d’autres soins médicaux, un soutien psychologique et social, une assistance juridique et financière.