RDC: un nombre croissant des Congolais continuent à ne pas croire à la dangerosité de la Covid-19 (63%, +7%)

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Au mois de Mai 2020, le Cabinet Target a publié un premier sondage sur le Covid-19 qui a révélé que la majorité des Congolais (58%) estimait que le Covid-19 n’était pas une maladie grave contre 39% qui la trouvaient grave et 5% sans opinions. En revanche, 70% des répondants se déclaraient satisfaits des mesures prises par le Chef de l’État pour stopper la pandémie contre 16% pas satisfaites et 14% sans-opinions. A part le Sud-Kivu (41%), les scores de satisfaction sur les actions entreprises par les gouvernements provinciaux étaient supérieurs à 50% avec des scores très élevés au Haut-Katanga (80%) et au Kasaï-Oriental (88%).

Entre Avril et Mai 2020, la RDC est passée de 254 à plus de 3.000 cas confirmés et le sondage du mois de Mai s’est fixé comme objectif principal de voir si cette augmentation des cas avait ou non une incidence sur la perception du danger du Coronavirus par les Congolais. Nous nous sommes également intéressés aux mesures de protection appliquées par la population ainsi que les décisions qu’elle attend de la part des dirigeants au regard de la progression exponentielle des cas positifs dans le pays. Il ressort de l’enquête qu’un nombre croissant des Congolais continuent à ne pas croire à la dangerosité du Covid-19 (63%, +7%) contre 32% (-7%) qui la considèrent grave et 5% de personnes sans opinions (score stable).

L’absence de cas réels de Covid-19 dans leur entourage (78%) constitue le motif principal pour minimiser le danger de l’épidémie, d’autres évoquent le faible nombre de morts (9%), l’inexistence de la maladie en RDC (3%) et la faible ampleur du Covid-19 comparé à d’autres maladies (2%).

Paradoxalement, la quasi-totalité (98%) déclare se protéger contre le coronavirus par le lavage fréquent des mains au savon ou avec du gel hydro alcoolique (94%), le port du masque (74%), l’absence de salutations avec la main (63%), l’évitement des lieux de rassemblements (60%) et l’absence d’embrassades avec les personnes rencontrées (54%). La prise des feuilles /plantes médicinales est en général faible (6%), mais très répandue au Sud-Kivu (26%).

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