RDC : la MONUSCO est également « victime » des violences des miliciens à Djugu, s’alarme le général Costa Neves

Photo ACTUALITE.CD.

Le Général Ricardo Augusto Ferreira Costa Neves, commandant de force de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO) s’est alarmé mercredi que son organisation soit également « victime » des atrocités des miliciens CODECO dans le territoire de Djugu.

Il était en mission d’évaluation à Mahagi et Djugu accompagné des autorités, dont le gouverneur de l’Ituri, Jean Bamanisa. Il a évoqué des attaques menées par les miliciens contre les bases de la mission.

« La MONUSCO est aussi quasiment parmi les victimes des attaques perpétrées par ces miliciens. Nos bases ont été plusieurs fois ciblées depuis quelques semaines ou mois, sauf que les troupes de la MONUSCO sont mieux préparées et équipées pour faire face à ces genres des menaces. Nous sommes déjà habitués à de telles situations. Ces menaces ne peuvent pas nous empêcher de remplir notre mandat qui est celui de la protection des civils, raison pour laquelle, vous nous voyez toujours sur le terrain », a déclaré à la presse le Ricardo Augusto Ferreira Costa Neves.

Selon lui, le planning des opérations se fait toujours en concertation avec les FARDC. Et les casques bleus devraient renforcer leur présence notamment en dehors des territoires en proie des violences, tel Irumu où des incursions des rebelles ADF sont signalées. Plus de 30 corps ont été découverts cette semaine précisément dans la chefferie de Walese Vonkutu, selon la société civile locale.

« Nous condamnons ce qui se passe dans d'autres territoires hormis celui de Djugu. Mais la MONUSCO coordonne toutes ses activités avec les FARDC. C'est comme ça que nous faisons également le planning des opérations. Même en dehors du territoire de Djugu, on y va pour mener des opérations avec les FARDC en vue de remplir notre mission », a ajouté le chief commander de la mission de l’ONU.

Les miliciens de Codeco endeuillent le territoire de Djugu depuis décembre 2017. Ils ont étendu leur activisme dans le territoire de Mahagi où l’armée a annoncé la semaine dernière le renforcement de ses effectifs.

Franck Asante, à Bunia