Assemblée nationale : la commission environnement, tourisme et ressources naturelles recommande au gouvernement de financer les entreprises publiques

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La commission environnement ressources naturelles de l'Assemblée nationale a formulé cette recommandation, ce mardi 19 mai, à l'endroit du ministre Kwete, responsable du portefeuille de l'État. Lors de cette audition,  les députés membres de cette commission ont posé plusieurs problèmes auxquels sont confrontés les entreprises de l'État. Le ministre de la tutelle a 48 heures pour répondre aux multiples occupations des élus qui tiennent à tout prix à la relance de ces entreprises qui ont fait la fierté du pays.

"Nous avons été satisfaits par les explications de Monsieur le ministre du portefeuille. Mais, être satisfait ne signifie pas que tout va bien. Il nous a expliqué la situation dans laquelle de trouve les entreprises et il y a des problèmes. Nous avons fait des recommandations pour que ces sociétés qui étaient les fleurons de notre économie et qui ont géré l'État en tant que tel et les provinces pendant des années reçoivent l'aide de l'État pour survivre. Quand vous regarder la MIBA au centre du pays, la Somiki à l'Est et la Somikivu ou la Gecamines ou la sodemico, ce sont des entreprises qui ont aidé des générations et générations à vivre. L'État doit le prendre en charge pour que ces entreprises puissent revivre", a dit le député François Nzekuye,  vice-président de la commission.

La commission a aussi plaider pour que l'État intervienne dans les recouvrement des créances des entreprises publiques pour leur survie.

" En même temps, nous avons demandé au ministre de portefeuille qui est le patron des entreprises publiques de faire en sorte que ces entreprises  qui ont des créances vis-à-vis des tiers de le recouvrer le plus vite possible. C'est le cas de la Gecamines vis-à-vis de KCC, à qui KCC doit plus de 250 millions USD aujourd'hui. Il faut absolument que le ministre  puisse s'impliquer pour les retrouver. La SOKIMO a plusieurs partenaires qui lui doivent de l'argent. Il faut que cet argent entre dans les caisses de ces entreprises pour qu'elle vivent. La Gecamines si elle n'est pas payée aujourd'hui, elle va arrêter la production, elle ne saura pas payer son personnel. De ce fait, nous estimons que c'est une urgence nationale qu'il faut pouvoir régler", recommende-t-il.

Nzekuye pense aussi que l'argent pour relancer ces entreprises ne doit pas venir que des partenaires extérieurs. 

" D'autre part, nous estimons que les moyens pour aider ces entreprises ne doit pas venir que de l'extérieur. Si nous avons été capables aujourd'hui de dépenser plus 600 millions USD pour construire des échangeurs dans la ville de Kinshasa, nous pouvons financer ces entreprises. A quoi nous sert le Fonds pour promotion des industries (FPI) si nous pouvons pas financer ces entreprises qui peuvent relancer l'économie", pense-t-il.

Plusieurs parlementaires sont intéressés par la problématique de la gestion des entreprises publiques. Ceci se justifie par le fait qu'au cours de cette législature, plusieurs initiatives de contrôle parlementaire ont concerné cette problématique. Plusieurs questions orales, questions orales avec débat et autres ont été posées à l'intention des plusieurs ministres ou gestionnaires directs des entreprises.

 

Berith Yakitenge