Droits de l'homme : les combattants Raïa Mutomboki sont responsables de majorité des cas de violences sexuelles (BCNUDH)

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Le Bureau conjoint des Nations Unies aux  droits de l'homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) rapportent que les cas de violences sexuelles liées au conflit documentés en mars 2020 correspondent à 79 victimes adultes, soit une diminution par rapport au mois précédent (90 victimes). 

 

« Ceci reflète la baisse du nombre de cas documentés dans la province du Nord-Kivu en mars par rapport à février. Cependant, une augmentation a été notée dans les provinces du Sud-Kivu et du Maniema », note le BCNUDH.

 

Sur le total des cas, les combattants de groupes armés restent les principaux auteurs de violences sexuelles (67 victimes adultes, un chiffre légèrement inférieur aux 73 victimes en février 2020). La majorité des cas est attribuable à des combattants des Raïa Mutomboki et des autres groupes (16 victimes chacun), des combattants NDC-R (11 victimes chacun), des combattants Nyatura et Twa (huit victimes), et des combattants FDLR et des divers groupes Maï-Maï (quatre victimes chacun). 

 

Les agents de l’Etat sont quant à eux responsables de violences sexuelles contre 12 victimes adultes, un chiffre inférieur au mois précédent (17 victimes), dont la majorité est attribuable à des militaires des FARDC (10 victimes). 

 

Le BCNUDH assure un suivi étroit de la situation des droits de l’homme et procède à des analyses des tendances y relatives dans le pays. Ces tendances sont régulièrement partagées avec les autorités afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme documentées, et sont présentées mensuellement à la conférence de presse bimensuelle des Nations Unies.