Franck Diongo Shamba, président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) encourage Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi, directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, à répondre à l’invitation de la justice.
Ce dernier est invité ce mercredi 8 avril à se présenter au cabinet du procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete, Kisula Betika Yeye Adler à 13 heures. Sur son invitation, il est écrit que c’est au sujet d’une communication en rapport avec les travaux de 100 jours.
« J’ai sacrifié ma vie pour l’Etat de droit. Je me suis battu pour l’Etat de droit et j’ai fait la prison pour cela. C’est la justice qui élève une nation. Le Directeur de cabinet de Chef de l’Etat ne bénéficie pas des privilégies des juridictions et qui ne bénéficie pas des immunités. Sur le plan du respect de l’Etat de droit et des lois de la République, il a l’obligation légale de répondre demain », a t-il déclaré dans une interview accordée à ACTUALITE.CD
#RDC nouvelle invitation adressée à @VitalKamerhe1 par le parquet de Matete. Il doit se présenter dès ce mercredi. Le parquet veut l’entendre sur son rôle dans l'exécution du programme d'urgence des 100 premiers jours pic.twitter.com/gfskGj1Evw
— DESK JUSTICE | ACTUALITE.CD (@deskjusticecd) April 7, 2020
Pour lui, Vital Kamerhe devrait éviter que la justice passe à une autre étape de la procédure.
« La deuxième invitation équivaut un mandat de comparution. S’il ne répond pas demain, je crains qu’il y ait des contraintes et qu’on arrive avec un mandat d’amener. Je vais conseiller à mon frère de dépolitiser et de dramatiser la procédure. C’est un problème judiciaire. Lui qui est le directeur de cabinet du Chef de l’Etat est la personne la plus indiquée pour répondre aux exigences de la justice (…) », a t-il ajouté.
Franck Diongo Shamba considère que cette procédure ne relève pas d’une règlement des comptes comme le soutient certains proches de Vital Kamerhe.
« Il n’y a ni victimisation ni politisation ni acharnement ni règlement des comptes. C’est un problème de justice. S’il est innocent et qu’il n’a rien fait de mal, c’est une opportunité pour lui de démontrer que les gens ne l’aiment pas. La théorie de la victimisation n’aura pas un espace dans ce débat. Il a agi comme ministre des finances. Il était devenu comme ordonnateur principal des dépenses publiques. Lorsque vous agissez comme comptable d’Etat, vous serez sanctionner comme un comptable d’Etat. Il s’est mis lui-même de cette situation. Pour le projet de 100 jours, c’est lui qui a organisé la procédure de passation des marchés. Nous avons le devoir de redevabilité. Aucun ministre ne peut répondre à la question sur les dépenses liées au programme de 100 jours », a t-il déclaré.
Il a également encouragé Félix Tshisekedi à ne pas s’interférer dans la démarche de la justice.
« Si Kabila qui était dictateur a laissé faire que son Dircab comparaisse à combien plus fort un président de la République issu du combat de démocratie. Au contraire, s’il empêche son Dircab de répondre, c’est lui qui paiera le pot cassé », a t-il dit.
Le président de la République, Félix Tshisekedi, avait lancé le 2 mars 2019 le Programme d'urgence de 100 premiers jours de son mandat. Dans ces programme, plusieurs projets d'infrastructures étaient retenus notamment la construction des sauts-de-mouton, des écoles et même des logements sociaux. Suite au retard des travaux dans la réalisation de ces travaux, le Chef de l'État avait demandé l'ouverture d'une enquête judiciaire sur l'affection des financements débloqués par le Trésor public. Plusieurs chefs d'entreprises ont été entendus dans ce dossiers dont certains sont toujours en détention.
Ivan Kasongo Ndala