VSV: « la répression des manifestations à coup de gaz lacrymogènes avec brutalités rappelle les régimes répressifs passés jadis décriés par le Président actuel »

ACTUALITE.CD

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) juge inacceptables les interpellations et brutalités policières contre les manifestants pacifiques en République Démocratique du Congo (RDCongo).

L’ONG rapportent que les dernières et récentes interpellations sont celles ayant ciblé les militants et cadres de la plateforme politique « Lamuka » à l’occasion de la manifestation étouffée de celle-ci par des éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC), vendredi 17 janvier 2020. 

La VSV a noté qu’à Kinshasa et dans certaines provinces que des éléments de la PNC ont fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants et procédé à des interpellations émaillées des brutalités inacceptables dans un Etat de droit. 

« Point n’est besoin de souligner qu’on le veuille ou pas, que la répression des manifestations à coup de gaz lacrymogènes avec brutalités rappelle les régimes répressifs passés jadis décriés par un bon nombre des congolais y compris le Président actuel. Le pouvoir de Kinshasa doit donc y mettre fin pour se démarquer desdits régimes répressifs passés », dit la VSV.

L’ONG en profite pour demander au Gouverneur de Kinshasa et à certains de ses collègues de l’Intérieur de respecter la liberté de manifester garantie par la Constitution de la RDCongo et d’autres instruments internationaux des droits de l’homme. Les raisons souvent évoquées de sécurité pour interdire les manifestations ne sont pas fondées et doivent être évitées dans l’avenir, ajoute la VSV. 

Sur un autre volet, la VSV dénonce « les menaces proférées à la veille contre les manifestants par la PNC et lui rappelle qu’elle doit être au service des citoyens sans discrimination en évitant des comportements susceptibles de l’éloigner de l’estime et de la considération de la population qu’elle est appelée à servir loin de toutes formes d’instrumentalisation de la part des autorités congolaises ».