Goma : encore un homme tué par balles cette nuit par des inconnus

ACTUALITE.CD

Un homme a été tué dans la nuit du 7 au 8 décembre 2019, sur l'avenue Kimbilio, au quartier Majengo, dans la commune de Karisimbi, au nord de la ville de Goma (Nord-Kivu). Selon les témoignages recueillis sur le lieu du drame, Jean Louis Waziwazi, 27 ans, a été tué par balle par des bandits armés qui étaient à moto. Ce dimanche matin, des traces de sang étaient encore visibles à l'endroit où il a été abattu.

« C'était aux environs de 20h lorsque des bandits, qui le poursuivaient apparemment, lui ont tiré au moins deux balles. Il a été atteint au niveau du bassin et à la cuisse gauche. Et ils l'ont poignardé à la jambe droite. Nous l'avons amené dans une structure sanitaire la plus proche mais en vain. Il était déjà décédé parce qu'il avait perdu beaucoup de sang. Jean Louis n'était pas problématique au quartier. Il quittait tôt le matin pour aller vendre ses crédits d'appels et faciliter des transactions mobiles d'argent et revenait le soir. Cette situation nous inquiète », témoigne un de ses voisins.

Au moins deux cas des tueries par balles ont été signalés sur la même avenue en l'espace de moins d'un mois. Des bandits armés, qui utilisent des motos-taxis pour opérer, sont le plus souvent cités dans ces cas d'insécurité.

« Il y a plusieurs motos dans cette ville qui ne sont pas identifiées. Elles sont utilisées par des bandits qui salissent malheureusement l'image des motards. Nous demandons au gouvernement d'avoir un œil très regardant dans ce secteur. Nous condamnons la mort de Jean Louis mais nous pensons à un coup monté. Soit c'est lui qu'on cherchait, soit c'est quelqu'un qui lui est proche qu'on visait. Il faut que les enquêtes soient diligentées pour dénicher ceux qui ont tué Jean Louis », explique pour sa part un ami de Jean Louis Waziwazi.

La semaine dernière a été caractérisée par des appels à des journées villes mortes décrétées par la société civile et autres mouvements des jeunes en vue de décrier l'insécurité généralisée sur toute l'étendue de la province du Nord-Kivu et, plus particulièrement, en ville et territoire de Beni. Des journées villes mortes ont à certains endroits été transformées en manifestations de colère causant ainsi des morts d'hommes et des interpellations parmi les manifestants et des agents de l'ordre tués ou blessés.

Jonathan Kombi, à Goma