Porte-parole de l’opposition : « il ne faut pas donner trop d’importance à cette question, le porte-parole de l’opposition n’est pas le chef de l’opposition » (Jacques Djoli)

ACTUALITE.CD

Le député Jacques Djoli s’est exprimé, ce vendredi 25 octobre, sur la question du porte-parole de l’opposition. Pour lui, il ne faut pas accorder beaucoup d’importance à cette question étant donné que celui-ci ne représente pas la figure du chef de l’opposition moins encore son leader mais plutôt une simple interface par rapport aux institutions.

« Il ne faut pas donner trop d’importance à cette question. Porte-parole de l’opposition n’est que le porte-parole, il n’est pas le chef de l’opposition, il n’est pas le leader de l’opposition, il a rang de ministre d’Etat. Il est tout simplement l’interface de l’opposition  par rapport aux institutions », a dit à ACTUALITE.CD, le député Jacques Djoli.

Cet élu du MLC et ancien sénateur estime, pour sa part, qu’il y a des questions bien plus importantes que celle de la désignation du porte-parole de l’opposition. Il privilégie le contenu que l’opposition doit donner à son expression, ce qu’elle doit faire pour l’instauration d’un Etat démocratique.

« Ce qui est important, ce n’est pas la  désignation du porte-parole. C’est le contenu de ce qu’on appelle opposition ou résistance qu'on donne à son expression. Qu’est-ce que nous voulons par rapport à la situation actuelle qui interpelle plus les Congolais ? Il y a une situation d’incertitude politique grave à quarante mois de la fin du mandat du pouvoir actuel. Est-ce qu’on va aller aux élections avec la même loi électorale ? Quelle est la structure de la CENI ? Quels sont les axes des réformes politiques qu’il faut faire notamment qu’est-ce que nous faisons de cette Cour Constitutionnelle, qu’est-ce que nous pensons de notre système judiciaire, est- ce que l’administration et les services qui sont déployés aujourd’hui peuvent nous amener à un Etat démocratique ? Ce sont des questions fondamentales sur l’existence de la nation et qui interpellent aussi bien l’opposition que la majorité plutôt que cette guerre de positionnement qui, pour moi, n’est pas fondamentale », estime-t-il.

Il a poursuivi en disant que : « l’opposition a une mission fondamentale dans la constitution et dans la loi. Ce n’est pas une affaire de théâtre, c’est une affaire d’alternative qu’il faut donner à la nation et des personnes qui doivent faire que cette alternative arrive parce que l’état de la nation l’exige ».

Le MS-G7, groupe parlementaire de l’opposition, avait, dans une correspondance datant du 1er octobre et adressée aux présidents des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, demandé à ces derniers, conformément à la loi, de faciliter la désignation du porte-parole de l’opposition.

Berith YAKITENGE