L' ancien ministre des Relations avec le parlement, Jean Pierre Lisanga Bonganga, et son mouvement "Congolais telema" ont dénoncé, mercredi, à Kinshasa, la "trahison" dans les rangs de l'opposition appelée à désigner un porte-parole et un candidat pour le poste de rapporteur adjoint de l'Assemblée nationale.
"Parler en ce moment précis de désignation d’un porte-parole de l’opposition en dehors de ce mécanisme [ de présidence tournante de Lamuka ] est une trahison à l’égard du peuple congolais et des autres leaders, en général, à l’égard de Martin Fayulu, en particulier, lui qui symbolise la victoire du peuple aux élections du 30 décembre 2018 ", a déclaré l'ancien ministre devenu opposant à Joseph Kabila et son successeur Félix Tshisekedi.
La pression provient de la part des députés du Mouvement Social-Groupe 7 (MS-G7), des groupes fidèles au sénateur Pierre Lumbi Okongo. Pour Lisanga Bonganga, cet acte est considéré comme une "indiscipline à la ligne politique tracée" par le présidium de Lamuka.
«Le dernier communiqué final de la réunion du présidium de Lamuka du 30 juillet 2019l tenue à Lubumbashi, postule, en son point 5, que Lamuka réaffirme sa victoire aux élections du 30 décembre 2018 et continue de dénoncer la fabrication des résultats tels qu’annoncés par la CENI et entérinés par la Cour constitutionnelle », a-t-il dit.
L'opposant dit être plongé dans une incertitude par ses collègues qui ont déclaré "continuer de dénoncer la fabrication des résultats tels qu'annoncés par la CENI et entérinés par la Cour constitutionnelle" mais luttent pour intégrer les institutions. C'est une "entreprise ayant manifestement pour objectif de normaliser les institutions alors que la crise n'est pas encore résolue", a-t-il ajouté.
En outre, "il s'agit d'une machination ourdie contre notre peuple par ceux qui, en intelligence avec les fraudeurs des élections, ont décidé de passer par pertes et profits la volonté souveraine de notre peuple, exprimée le 30 décembre 2018", a indiqué Lisanga.
Qui appelle à l'Unité et la solidarité de tous les leaders de Lamuka pour le combat de la "vérité des urnes", poursuivi par Martin Fayulu [ candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre 2018 ] et l'ancien Premier ministre Adolphe Muzito.