Enseignement de base : « tout ce qui a été dit constitue un discours, nous attendons le gouvernement de la République à l’œuvre » (Syndicat EPSP)

Photo ACTUALITE.CD

Après la clôture, ce samedi 24 août, de la 2ème table ronde sur l’éducation, le rapporteur de l’intersyndicale de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP), Daniel Bikenge, dit attendre du gouvernement de la République la réalisation de tout ce qui a été dit lors de ces assises, qui ont duré trois jours.

« Jusque-là, tout ce qui a été dit constitue un discours (les réflexions, le rapport final, les termes de référence, rapport en commission etc). Maintenant nous attendons le gouvernement de la République à l’œuvre. Que les bénéficiaires de la gratuité que sont les enseignants, les parents, les élèves et aussi tous ceux qui font partie du système éducatif puissent en goûter le fruit. Que tout ce qui a été dit soit traduit en acte réel. C’est ce qui est important. Le ministre a promis qu’il y aura un comité de suivi d’évaluation. Nous pensons que dans la configuration de ce comité, on tiendra compte de toutes les composantes de la participation à cette table ronde pour que le travail soit bien fait », a déclaré Daniel Bikenge à ACTUALITE.CD.

Contexte

Le gouvernement à travers, Emery Okundji Ndjovu, ministre ad intérim de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), a une fois de plus assuré le caractère obligatoire et gratuit de l’enseignement de base dans les écoles publiques sur toute l’étendue de la RDC. Il a confirmé que cette gratuité sera effective dès cette année scolaire.

Les détails de cette réforme ont été discutés au cours de cette deuxième table ronde nationale sur la gratuité de l’éducation de base qui s’est tenue à Kinshasa, au Kempinski Hôtel Fleuve Congo, du 22 au 24 août 2019.

Parmi les défis, il y a le budget (environ sept millions de dollars américains), alloué au ministère de l’EPSP pour cette année, qui ne prend pas en compte la prise en charge de la gratuité de l’enseignement de base pour les quatre premiers mois de cette année scolaire. Annuellement, la gratuité de l’enseignement de base coûterait plus de deux milliards de dollars américains au trésor public. Cependant, syndicats et autres organisations de la société civile tiennent à l’application de cette disposition constitutionnelle qui est également une promesse ferme de Félix Tshisekedi. Ce, dès cette année, en dépit de tous ces obstacles et autres implications logistiques.

Thérèse Ntumba