Ituri : Les miliciens toujours actifs à Djugu, l’armée en a tué 7 au cours de nouveaux combats mercredi

Photo ACTUALITE.CD.

De nouveaux combats ont été signalés mercredi 7 août 2019 entre les forces armées de la RDC et les miliciens au village Jiba, dans le secteur de Walendu Pitsi. Une position de l’armée a été attaquée par les assaillants. Sept parmi ces derniers ont été tués.

« Les assaillants sont venus du village Linga, ils ont voulu attaquer nos positions mais sans succès nous les avons repoussés, neutralisés 7. Nous Avons récupéré 423 munitions de guerre. Nous allons consolider Jiba. Nous appelons ces inciviques à déposer les armes sans condition. Qu'ils ne puissent pas s'attaquer aux forces armées moins encore à la population », indique le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire en Ituri.

L’administrateur du territoire de Djugu, Alingi Kuba appelle à coopérer avec les forces loyalistes dans le cadre des opérations contre les miliciens.

Le 2 août dernier, l'armée avait avancé un bilan d'au moins 24 assaillants neutralisés dans les différents villages à Djugu, dans les cadres des opérations dénommées « Zaruba ya Ituri (Tempête de l’Ituri) », lancées depuis le 20 juillet 2019. Grâce à ces opérations, l’armée avait affirmé avoir détruit le bastion des miliciens situé dans la forêt Wago.

Les violences armées ont resurgi, en avril dernier, dans le territoire de Djugu. L’armée a identifié un certain « Ngudjolo » comme le chef de la milice dont les hommes opèrent dans plusieurs localités et dans la chefferie de Mokambo, en territoire de Mahagi. 

Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a dénoncé, pour sa part, l’existence d’une secte mystico-religieux dénommée CODECO, qui encourage les violences ayant déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. L’armée a annoncé dimanche avoir démantelé ce groupe armé après les offensives menées, depuis le 27 juin, pour la conquête du bastion des miliciens, situé dans la forêt de Wago, dans le cadre de l’opération « Zaruba ya Ituri (Ndlr : la tempête de l’Ituri) ». 

Le territoire de Djugu avait déjà été secoué par des violences meurtrières en 2017 et 2018. Plus de 200 civils avaient été tués, des villages entiers incendiés et plus de 2000 personnes avaient traversé le lac Albert pour vivre en Ouganda. Des centaines de déplacés internes, arrivés à Bunia, étaient installés autour de l’hôpital général. Cette année, le HCR a dénombré plus de 300 000 personnes qui ont fui les violences, depuis début juin, dans les territoires de Djugu et Mahagi.

Franck Asante