Le parcours des Léopards à la CAN-Egypte 2019 s’est arrêté ce dimanche 7 juillet. Ils ont été éliminés par les Barea de Madagascar au terme d’un match âprement disputé à l’occasion des huitièmes de finale, qu’ils ont perdu à la séance de tirs au but (4-2) après les (2-2) à l’issu du temps règlementaire et des prolongations.
Au micro d’ACTUALITE.CD, quelques sportifs kinois ont refait cette rencontre. Si certains parlent de la "supériorité" de l’adversaire qui était en face, d’autres, par contre, pense qu’il y avait mieux à faire, pointant du doigt certains choix opérés par le sélectionneur, Florent Ibenge, lors de cette explication.
« Les joueurs ont donné le meilleur d’eux-mêmes mais ça n’a pas tenu. C’était un match très engagé, nous avons fourni beaucoup d’efforts pour gagner ce match mais là, c’est le meilleur sur le terrain qui a gagné. Les Malgaches étaient très forts. Dans le football, il y a trois résultats(…).Courage aux Léopards, nous attendons la prochaine CAN », confie Glody Bangu.
« Nous sommes déçus. Quand les prémisses ne sont pas bonnes, il ne faut pas s’attendre à un meilleur résultat. Moi, je condamne déjà la sélection de Florent Ibenge mais aussi le gardien de buts (Matampi ndlr) et Yannick Bolasie. On pouvait faire mieux si le coach avait fait des choix pragmatiques tels qu’une entrée de Mpoku un peu plus tôt, mais ne pas faire confiance à Bolasie parce qu’il n’a pas donné un bon rendement pendant cette CAN. Mais l’épreuve des tirs au but sourit aux chanceux et malheureusement nous ne l’avions pas été », pense Archi Simakala.
« Je pense que le match a été très équilibré. Chacune de deux équipes a eu son temps fort. Le choix que je condamne est celui de Bolasie. Avec Chadrac Akolo, nous avions l’assurance de la défense puisque c’est quelqu’un qui sait attaquer et défends aussi bien. Bolasie ne défend pas et c’est lui qui est à l’origine du deuxième but malgache (…). Mais je salue la prestation des joueurs. Les tirs au but ne sont qu’un facteur de chance surtout avec Matampi (gardien congolais ndlr) qui n’est pas en forme. Le véritable responsable de cette élimination s’appelle Constant Omari, qui a passé près de 20 ans à la tête de la FECOFA mais sans résultat. Florent Ibenge a aussi fait son temps, il a fait ce qu’il pouvait mais je pense qu’il est aussi temps qu’il parte », déclare Emmanuel Pindi.
« Pour ce match, il y a eu des erreurs de coaching notamment l’entrée de Yannick Bolasie mais pour l’ensemble du match, l’équipe s’est bien débrouillée. C’est le plus grand match, le plus beau que la RDC a livré durant toute cette CAN. Il faut maintenant tirer des leçons sur toutes les CAN qu’on a pu jouer sous l’ère de Florent Ibenge. Nous avions été 3ème en 2015, l’édition d’après (2017 ndlr) nous avions été sorti en quart de finale et maintenant on sort en huitième. L’équipe ne va pas crescendo. Je pense qu’il y a des choses à rectifier du côté du staff technique (…). Durant les trois premiers matches, nous avions eu trois classements différents. Il n’y a pas une équipe jusque-là. Je pense que le staff, s’il sera maintenu à la tête de la sélection, devrait se fonder sur ça comme travaille en attendant les prochaines échéances. Prochainement avec un peu plus de chance et d’automatisme, avec une ossature non pas des noms mais de collectif, la RDC pourra donner le meilleur de soi », estime Christian Bambi.
« A mon avis, cette élimination est normale. Déjà quand on regarde l’ensemble du match, on n’était pas vraiment à la hauteur. Nous avions eu du mal à aligner trois ou quatre passes. Il y a eu quelques ratés de notre côté notamment l’entrée de Bolasie (…). Dans l’ensemble, je pense que la victoire des Malgaches est méritée. C’est difficile d’espérer se qualifier si on joue de cette sorte », explique Trésor Tondo.
Les Léopards se doivent désormais de digérer cette élimination afin de bien aborder les échéances futures. Le billet à la prochaine phase finale de la CAN, qui aura au Cameroun, en 2021, passe par les éliminatoires dont le tirage au sort sera effectué le jeudi 18 juillet prochain au Caire (Egypte) soit la veille de la finale de l’édition en cours de la CAN.
Japhet Toko