Indépendance de la RDC : quelle évolution pour le statut des femmes depuis 59 ans ?

Ph. ACTUALITE.CD

A l’occasion de la fête d’indépendance de la RDC, la rédaction femme d’actualité.cd est allée à la rencontre de quelques femmes dans la capitale congolaise et les a interrogées sur l’evolution du statut de la femme depuis 1960. Voici un condensé de leurs réponses. 

Cathy Kieme est mère, elle travaille en tant que caissière dans une chambre froide à Kintambo.

« Je suis heureuse de voir ce que devient la femme congolaise. Je salue son implication dans les affaires politiques du pays, ses efforts à  faire entendre sa voix et contribuer à la subsistance de sa famille. Ce n'est plus une femme qui ne va pas à l'école. Elle se bat, travaille dure, la femme d'aujourd'hui est une femme accomplie. »

Déborah Ndangi  est étudiante à l'Institut supérieur pédagogique (ISP/ Gombe), elle explique son point de vue. 

«  La femme congolaise en général et kinoise en particulier est une femme émancipée. Autrefois, dans les assemblées parlementaires, il n'y avait pas de femmes. Aujourd'hui, nous parlons même de Jeanine Mabunda qui dirige l'Assemblée nationale. C'est une fierté. La femme a franchi une étape et elle évolue. »

Divine Mayidika préconise une société qui confie des postes  aux femme et la laisse gérer.

«  Les femmes commencent à gagner du terrain sur le plan politique en RDC mais elles peuvent se démarquer si seulement elles sont conscientes de leur pouvoir et l'exercent sans contraintes. Il y a un différence entre les femmes  au temps où le pays a accédé à l'indépendance et celles de nos jours. Les femmes actuelle ont amélioré leurs statuts grâce à l'éveil sur les questions politiques», explique la commerçante. 

Pour Jacqueline Umba, de nos jours, les femmes ont perdu les notions fondamentales liées à la culture africaine.

«  La femme de nos jours est une working lady. Ce n'est plus une femme  qui travaille dans les champs... La femme d'aujourd'hui copie ce qui se passe chez les occidentaux au point de vouloir l’egalite  avec l'homme. Il est vrai que les affaires publiques sont bonnes pour l'émancipation de la femme mais, elle ne doit pas oublier son premier travail, le ménage et prendre soin de sa famille. Elle doit s'adapter et non être alienée." 

Comparativement aux années 60, la femme congolaise est beaucoup plus active dans la vie politique, elle continue à lutter pour obtenir la parité au sein des instances décisionnelles.


Prisca Lokale