RDC : les agents de l’ordre et de sécurité auteurs d’au moins 48 exécutions extrajudiciaires au mois de mai (BCNUDH)

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Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en RDC rapporte qu’au mois de mai, sur l’ensemble du territoire, les agents de l’Etat ont été responsables de 58% des violations documentées, dont les exécutions extrajudiciaires de 48 personnes, dont au moins sept femmes et quatre enfants, tandis que 42% ont été commises par des combattants de groupes armés, dont les exécutions sommaires de 57 personnes, dont au moins 20 femmes et deux enfants.

« En mai 2019, le BCNUDH a documenté 500 violations des droits de l’homme sur tout le territoire de la RDC, soit une légère baisse par rapport au mois d’avril, mais un nombre stable par rapport aux mois de mars et février (491 et 495 respectivement). Le nombre d’atteintes attribuables aux groupes armés a diminué ce mois-ci par rapport aux nombreux cas documentés en avril, qui correspondaient notamment à des violences sexuelles commises par des groupes armés dans le Nord-Kivu, entre janvier et mars 2019 », dit le communiqué du BNUDH.

Près de 82% des violations documentées en mai ont été commises dans les provinces affectées par le conflit (412 violations), entraînant la mort d’au moins 93 civils, dont au moins 26 femmes. Contrairement au mois précédent, les agents de l’Etat ont commis plus de violations (52%) que les combattants des groupes armés (48%) dans ces provinces.

« Parmi toutes les parties au conflit, les principaux auteurs sont les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) (36%), tandis que parmi les groupes armés ce sont les combattants des divers groupes Maï- Maï qui ont commis la majorité des atteintes aux droits de l’homme documentées (30%) », ajoute la même source.

La province du Nord-Kivu demeure la plus affectée (225 violations, soit 55% des violations commises dans les provinces en conflit). Elle est suivie des provinces du Kasaï et Kasaï Central (65 violations) et du Sud- Kivu (39 violations). En mai, 66 femmes ont été victimes de violences sexuelles liées aux conflits, une augmentation par rapport au mois précédent (39 victimes).