Deux condamnations et cinq acquittements, c’est le verdict qui a été rendu, hier, dans l’affaire de la mineure violée, le 17 mai dernier, par sept de ses camarades de classe. Un verdict qui a suscité une immense vague d’indignation ainsi que des réactions aussi bien du côté des parents que du côté des élèves scolarisés au complexe scolaire Révérend Kim, situé dans la commune de Lingwala.
“Je n’ai pas de preuves matérielles pour dire qu’il s’agit d’un viol ou pas. Mais, s’il s’avère que c’était un viol, il faut punir. En principe la responsabilité de l’école est de faire partir les élèves qui ont commis cet acte pour être exemplaire vis-à-vis d’autres écoles”, confie un parent dont deux enfants sont à l’école primaire Révérend Kim.
Un autre parent, très en colère cette fois dans le bureau du préfet, s'exprime : “Nos enfants sont traumatisés à cause de ce que les médias ont véhiculé comme information. Ma fille a suivi la RTNC hier. Elle ne veut plus étudier dans cette école où on viole les gens. C’est à cause de la mauvaise information. C’est un fait qui s’est passé en dehors de l’école”, crie ce parent en direction de Serge Onyumbe, coordonnateur national de l’association “Jeune ze vieux”
Des élèves inquiets pour leur session
“Ca me révolte parce que le drame ne s’est pas passé au sein de l’école. Et là, les gens viennent pour traumatiser les élèves alors que nous sommes en pleine période des examens. Nous voulons que ces gens nous laissent en paix. D’ailleurs nous allons passer les examens d'État à partir de lundi et notre école est aussi un centre”, déplore Stéphanie, élève en 6ème des humanités.
“On ne comprend pas en quoi notre école est responsable de cette affaire. Nous avons tous reçu des communiqués avant ce jour là (17 mai) pour dire aux parents de garder leurs enfants à la maison parce que c’est un jour férié. Ses parents ont accepté de laisser leur fille de 13 ans sortir un jour férié”, affirme une autre fille de 6ème année littéraire.
Serge Onyumbe et son association ont déposé un mémo auprès du préfet de l’école au moment où ce dernier préparait son point de presse.
Prisca Lokale