À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la faim, célébrée tous les ans le 15 juin, une dizaine de Jeunes filles en action (Jefia) a fait le tour des avenues du quartier Matonge, dans la commune de Kalamu, à Kinshasa, pour distribuer des plats aux enfants de la rue, communément appelés "schegués".
De la Place des artistes, au rond-point Victoire, en passant par les avenues Ikelemba, Popokabaka, Dibaya, Kanda-Kanda, à la Maison communale de Kalamu et autres, les jeunes filles ont ciblé des enfants dont l'âge varie entre 7 et 25 ans. "Nous avons apprêté des plats pour 100 enfants de la rue avec l'objectif de partager avec eux le peu que nous avons pu collecter. C'est un plat constitué des bananes plantains, des grillades, des morceaux de chikwangues, de la sauce, de la mayonnaise, des jus et des bouteilles d'eau en plastique. Nous les croisons tous les jours, ils mendient afin de trouver à manger. Nous avons préféré partager ce repas avec eux, c’est notre manière de contribuer à leur lutte pour la survie", explique Ruth Ngwanza, coordonnatrice nationale de Jefia.
“La rue, c’est un autre monde”
Malgré les insultes, les menaces et parfois les moqueries de quelques jeunes gens, les jeunes filles ne se sont nullement découragées dans la mission qu’elles se sont assignées. "Il fallait résister à leur comportement en faisant usage d’un langage tendre et de bonnes stratégies. La rue, c'est un autre monde. Certains se sont méfiés de nous. Mais, c'est la deuxième édition de notre action dénommée STOP Nzala, organisée chaque 15 juin. Pour collecter des fonds, nous lançons une campagne de collecte à travers la ville pour recevoir des dons auprès des personnes de bonne volonté. Nous faisons également des cotisations par les jeunes filles, membres de notre structure", conclut Mlle Ngwanza.
Une autre activité est prévue, ce lundi 17 juin, à l'Institut Facultaire des Sciences de l'Information et de la Communication (IFASIC) où ces jeunes filles ont promis de lancer une nouvelle action basée sur l'agriculture. Composée de 3 organes et environ 150 filles, cette structure tend vers sa deuxième année d'existence.
Prisca Lokale