RDC-Caricature : sièges des partis politiques brûlés, biens emportés... 7 interpellations

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La police nationale congolaise (PNC) affirme avoir interpellé sept militants de l’UDPS après les échauffourées qui ont conduit à l’incendie des sièges des partis politiques Congrès national congolais (CNC) et Alliance pour le renouveau du Congo (ARC)-Originale, respectivement sur la 5ème et la 10ème rue, à Limete résidentiel.

Le général Sylvano Kasongo, commissaire provincial de la PNC à Kinshasa, indique que le calme est revenu mais la police a renforcé sa présence à Limete.

« Les gens du PPRD étaient sur le boulevard Sendwe et ceux de l’UDPS ont appris qu’ils venaient à Limete. Il y a des petits voyous qui sont allés à la 5ème rue brûler les voitures et le bureau du parti de CNC de Pius Muabilu. Ils ont cassé la porte, ils ont brûlé tout ce qu’ils ont trouvé comme matériels informatiques et après la police est intervenue. Les gens du PPRD étaient à Sendwe, ils ne sont même pas arrivés à COHYDRO. Après ils (Ndlr : combattants de l’UDPS) sont partis incendier le bureau de ARC-Originale de Guy Mikulu, à côté du siège de l’UDPS à la 10ème rue. Nous avons interpellé sept combattants. Partout là-bas au bureau du PPRD et de l’UDPS il y a des policiers déployés », a déclaré à ACTUALITE.CD Sylvano Kasongo.

Contexte

Dans l’avant-midi de ce mercredi, la police s’était déjà imposée devant le bureau du PPRD, sur le boulevard Sendwe, où “bérets rouges” et combattants de l’UDPS s’étaient affrontés. Débordées, les forces de l’ordre étaient obligées d’utiliser tirs de sommation et gaz lacrymogènes.

Les militants du parti de Joseph Kabila s’étaient au départ réunis aux abords du Palais du peuple pour manifester leur soutien à leurs députés et, particulièrement, à Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale. Ils répondaient aux précédentes manifestations des combattants de l’UDPS qui s’étaient offusqués, deux jours plus tôt, des débats en plénière sur les ordonnances présidentielles nommant les dirigeants de la SNCC et de la Gécamines. Certains militants du parti présidentiel avaient même décidé d’installer « un parlement debout » (un regroupement quotidien, Ndlr) au Palais du peuple pour mettre la pression sur les élus.