La Nouvelle société civile congolaise (NSCC) rapporte la hausse de prix des produits vivriers dans la ville de Tshikapa suite à l’érection de plusieurs barrières illégales par les militaires sur les routes d’intérêt national dans la province du Kasaï.
D’après un communiqué publié mardi par la NSCC, les prix de plusieurs biens ont pratiquement doublé. Cette flambée date d’une semaine.
A titre illustratif, une mesure de farine qui revenait à 800 FC se négocie actuellement à 1 800 FC ou 2000 FC. Une bouteille d'huile de palme qui se vendait à 800 FC est montée à 1300 FC ou 1500 FC. Un sac de braise autrefois vendu à 8000 FC est passé à 16000 FC ou 17000 FC, selon la Nouvelle société civile congolaise.
Des sources de la société civile du Kasaï affirment à ACTUALITE.CD que les usagers routiers sont obligés de débourser jusqu’à 10 000 FC pour franchir les barrières dans les différentes zones de la province.
« Les barrières sont sur tous les axes qui mènent vers l'intérieur de la ville de Tshikapa. C'est dans le territoire de Tshikapa-Kamonya. Depuis les évènements de Kamuina Nsapu, le chef de l'État avait pris une ordonnance déclarant le grand Kasaï comme une zone opérationnelle. C'est ainsi que les FARDC ont érigé des barrières sur tous les axes d'où proviennent les produits agricoles. Le passage à ces barrières est conditionné par le paiement de 5000 FC pour les traîneurs des vélos appelés "Bayanda", 10.000 FC pour les conducteurs des motos, 1 000 FC pour les piétons et 200 FC pour les villageois », déclare une source anonyme de la société civile du Kasaï.
Ces barrières localisées principalement dans le territoire de Tshikapa-Kamonya datent de la période des hostilités entre les Forces armées congolaises et les miliciens Kamuina Nsapu dans la région du Kasaï alors déclarée « zone opérationnelle ».
La Nouvelle société civile congolaise, coordination de Tshikapa, a, dans son communiqué, déclaré avoir contacté le commandant du secteur opérationnel des FARDC afin de prendre des mesures urgentes pour éradiquer toutes ces barrières, car elles exposent la population à des conséquences néfastes.
Denys Ndjoko