Arrêtés mardi dans la ville de Mbuji - Mayi, chef - lieu de la province du Kasaï - Oriental dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC) pour avoir exigé la baisse du prix du carburant , les 8 militants du mouvement citoyen Lucha ( lutte pour le changement) ont été relâchés ce mercredi 3 avril, après "une pression", selon le mouvement qui se revendique "pacifique et non partisan".
"Nos camarades viennent d’être relâchés ce soir après une nuit passée au cachot. Ils n’auraient jamais dû être arrêté. Avec toute la population affectée par cette hausse du prix du carburant, nous allons poursuivre ce combat social jusqu’à une solution durable", a annoncé le mouvement citoyen Lucha.
Tabassés et torturés
Arrêtés mardi par la police près de la résidence du vice - gouverneur du Kasaï - Oriental, après un kilomètre de marche sans violence , ces militants "ont été copieusement tabassés et torturé , ce qui est inacceptable" a affirmé un des communicateurs de Lucha .
Le mouvement compte initier dès jeudi 4 avril , une plainte contre le commissaire provincial adjoint de la police et le maire de Mbuji - Mayi. Et ce , pour que "nos amis puissent être rétablis dans leurs droits" ajoute le militant.
Hausse vertigineuse du prix du carburant
Le litre d'essence se vend depuis la semaine dernière à 5000 FC chez les vendeurs à la sauvette [ dits Kadhafi] contre 2500FC deux semaines avant. Les vendeurs attribuent cette hausse à la rareté du produit sur le marché.
Les stations-services de Mbuji - mayi n’ont pas été approvisionnées depuis plusieurs semaines. Les vendeurs à la sauvette en possèdent en petite quantité.
Cette augmentation du prix du carburant a entrainé la majoration du transport en commun. Le coût a doublé.
Christine Tshibuyi