Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU voteront, ce vendredi 29 mars, une nouvelle résolution prolongeant le mandat de la Mission onusienne en République démocratique du Congo (MONUSCO).
Le texte proposé par la France prévoit un prolongement du mandat de la Monusco de 9 mois, soit "jusqu’au 20 décembre 2019". Contrairement à la demande du secrétaire général de l'ONU, Antonio Gutteres, de réduire 2000 casques bleus, le projet de résolution appelle au non changement du plafond.
Le plafond des effectifs autorisés pour la Monusco reste maintenu à 16 215 militaires, 660 observateurs militaires, 391 policiers et 1050 policiers spécialisés, détaille le projet diffusé jeudi soir.
Le texte qui sera débattu avant le vote rappelle la nécessité de "transférer progressivement les tâches accomplies par la Monusco" au gouvernement de la RDC et d'autres acteurs.
Cela pour permettre une "sortie responsable de la Monusco" du pays sur base de "l’évolution positive de la situation sur le terrain".
La RDC plaide pour la réduction des effectifs des casques bleus mais demande au Conseil de sécurité de les équiper pour faire face à la guerre "asymétrique" imposée par des groupes armés, notamment l'ADF (Forces démocratiques alliées) ,dans le territoire de Beni.
Cette réduction ne devrait pas concerner la "Brigade d’intervention rapide" aux prises - en appui aux forces armées de la RDC (FARDC) - avec les groupes armés. Cette brigade est composée de 3000 casques bleus sud-africains, tanzaniens et malawites.
Déployée au Congo-Kinshasa depuis 1999 pour travailler en concert avec l’armée gouvernementale dans l’objectif de "neutraliser" les groupes armés dans l’Est du pays, la MONUSCO coûte chaque année, environ 1 milliard de dollars américains aux pays contributeurs. Elle est l’une des plus importantes et budgétivores missions de la paix de l’ONU dans le monde.
Christine Tshibuyi