La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) qualifie de manipulation les propos de Michel Okongo sur son retrait et celui de son départ du processus électoral. La commission électorale rappelle que le nom de Michel Okongo ne figure pas sur la liste des 25 personnes ayant déposé leurs candidatures à la présidentielle.
Dans un communiqué publié le 22 août, le président du parti politique Unité des Valeurs avait déclaré qu’il a retiré sa candidature de la présidentielle. Il avait ajouté que cette décision est motivée par <em>« l’imposition par la CENI, de manière unilatérale, de la machine à voter ; l’absence de lisibilité, de traçabilité, de visibilité et d’inclusivité du processus électoral ; l’incursion de la Majorité présidentielle au cœur du système électoral afin de le torpiller ; la prise en otage du processus par la majorité présidentielle au pouvoir en dépit de la mise à l’écart, réelle ou supposée, du chef de l’État et la violation par la CENI du calendrier avec pour conséquence le retardement de la tenue des élections prévues au 23 décembre 2018 ».</em>
Pour la CENI, Okongo n’a jamais déposé sa candidature.
<em>« (…) la déclaration de retrait de candidature de l’intéressé ne correspond nullement à la réalité et n’est qu’un stratagème mis en œuvre par son auteur, dans le dessein malveillant de jeter le discrédit sur le processus électoral, en relayant des accusations gratuites contre la centrale électorale et des déclarations aussi non fondées qu’inexactes sur le respect du calendrier électoral et la machine à voter, en voulant donner l’impression d’agir par nationalisme et respect des valeurs », </em>dit un communiqué signé par Jean-Pierre Kalamba, rapporteur de la CENI.
Pour sa part, Michel Okongo persiste.
<em>« J’ai déposé ma candidature. Je ne peux pas vous en dire plus. La vérité est têtue. Ce processus va droit au mur. J’ai disposé l’argent de la caution. Ce qui comptait, c’est d’avoir le départ de Kabila (…). On ne peut pas dire que j’ai perdu de l’argent. Le Congo vaut plus de 100 000 USD »,</em> a-t-il déclaré.
Michel Okongo s’était présenté pendant la période du dépôt des candidatures au BRTC. Aux journalistes accrédités à la CENI pour cette opération, il avait affirmé avoir déposé son dossier de candidature, mais son nom n’est pas repris sur la liste des 25 candidats.