RDC: L'UE octroie 3,3 M€ à l’ONG AWF pour la protection des aires protégées de Bili-Uélé

L’Union Européenne a octroyé une subvention de 3,3 millions de dollars américains à l’ONG African Wildlife Foundation (AWF) afin d’assurer un avenir durable au complexe  d’aires protégées de Bili-Uélé situé dans la province de Bas Uélé.

Avec plus de 40 000 mètres carrés de superficie dans son ensemble, ces aires protégées continuent à ce jour à être menacées par le braconnage, la présence des groupes armés, la transhumance due au pastoralisme illégal, la pêche illicite et la pression de l'exploitation minière artisanale ainsi que la faible application de la loi faunique.  Ce,en dépit des efforts fournis par AWF et l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN).

Pour Jef Dupain, vice-président de l’AWF  chargé des programmes de l’Afrique centrale et de l’Ouest, cet argent sera utilisé de manière rationnelle pour mieux protéger  ce patrimoine riche en biodiversité.

<i>« Les voyages et les déplacements sur terrain coûtent énormément chers. Et nous allons pour cela coordonner le plus possible nos activités pour  éviter des dépenses inutiles dans ce sens. Le problème n’est pas d’envoyer des experts venus de Kinshasa ou d’ailleurs mais de trouver des personnes ressources qui vont accepter de vivre et de travailler avec les communautés locales sur terrain afin de trouver des solutions sur place. Et dans sa stratégie, AWF veut une implication le plus possible des communautés locales dans la prise des décisions et l’utilisation des moyens.  Les communautés locales doivent se sentir en grande partie propriétaire de ce projet »</i>,  a affirmé le vice-président de l’AWF.
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<li>Dupain préconise la résolution des problèmes économiques des ménages qui sont pour la plupart à la base de la destruction des forêts et des écosystèmes.</li>
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« <i>AWF n’est pas contre l’utilisation des ressources naturelles mais voudrait que ces ressources soient utilisées de manière durable. Il y a des communautés qui n’arrivent plus à vivre dans leurs milieux d’origine simplement parce que le sol n’est plus propice à l’agriculture et les animaux pour la chasse deviennent de plus en plus rares. Et AWF propose des  nouvelles pratiques de l’utilisation de ces terres pour que les communautés arrivent à rester dans leurs milieux d’origines. Les gens au village ne sont plus obligés d’aller loin pour survivre. Ils ne sont plus contraints de faire 10 ou 15 Km pour faire leur champ de manioc et autres</i> ».

Le complexe des zones protégées de Bili-Uélé est le plus grand d’aires protégées du nord de la RDC. Il abrite une importante population d’éléphants de forêts et la plus grande population de chimpanzés de l’Est, ainsi qu’une gamme complète de la Biodiversité des forêts et des savanes.

AWF travaille en partenariat avec l’Institut congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), autorité de la Faune de la RDC et elle dispose d’un personnel d’éco-gardes sur la lutte contre le braconnage et la surveillance écologique. Elle œuvre aussi dans la construction des infrastructures nécessaires, à la présence de la garde forestière.

AWF se concentre initialement sur une zone centrale de 10 000 Km2 offrant le plus grand potentiel de protection de la biodiversité et se développera à l’avenir.  Moins d’une semaine après sa nomination, le nouveau président directeur générale de cette ONG, Tom Ogilvie Graham a fait le déplacement sur place à Bili-Uélé vu l’importance de ces aires protégées.

<b>Willy Akonda Lomanga/ Desk Eco</b>