Le bureau de la sous-délégation du Comité International de la Croix-Rouge basé à Goma a dit ce mardi 13 juin 2017 qu’il n’a toujours pas les nouvelles de ses deux agents enlevés il y a bientôt une semaine dans le Sud du territoire de Lubero (Nord-Kivu). Dans une interview à ACTUALITE.CD, James Matthews, délégué en communication au CICR n’a pas voulu révéler l’identité des captifs pour “compromettre le dialogue en cours” en vue de libération de deux humanitaires.
<b>Quelle est l’identité des deux agents du CICR enlevés dans le Lubero ? </b>
Pour l’instant, le CICR ne souhaite pas se prononcer sur les fonctions et l’identité des agents pour ne pas compromettre le dialogue commencé à tous les niveaux
<b>Jusqu'à quand ira la mesure de suspension de vos activités dans le Nord-Kivu ? </b>
Pour l’instant, nous suspendons nos activités jusqu'à nouvel ordre en attendant le dénouement de la situation. Nous appelons les ravisseurs à libérer immédiatement nos collègues sains et saufs pour faciliter leur retour parmi nous. Donc, l’analyse de la situation sera faite, sinon la suspension des activités c’est jusqu'à nouvel ordre
<b>Quel impact votre mesure aura sur le quotidien des bénéficiaires de vos interventions ? </b>
Le CICR était en train d'aider les populations locales affectées par les conflits armés. L’impact c’est justement cette suspension d’aide. Nos équipes assuraient le suivi d’une distribution des vivres en cours et des articles ménagers de première nécessité dans les villages de Kamandi Gite en faveur de cinq mille familles et aussi dans le Sud de Lubero, CICR apporte son soutien à l’hôpital de Kayna.
<b>Que répondez-vous aux autorités qui demandent au CICR de revoir la mesure de suspension de ses activités au Nord-Kivu ? </b>
La suspension des activités ira jusqu'à nouvel ordre. Et le rétablissement éventuel des mouvements va dépendre de l’analyse profonde de la sécurité et aussi des garanties sécuritaires pour travailler dans l’environnement du Nord-Kivu
<b>Le CICR compte repenser ses stratégies d’interventions au Nord-Kivu ? </b>
Pour l’heure, nous sommes seulement au stade de suspension des activités
<b>Interview réalisée par Patrick Maki </b>