17 mai : 20 ans après l’arrivée de l’AFDL, les Kinois jugent le bilan mitigé (Vox Pop)

Ce mercredi 17 mai 2017, la RDC commémore le 20ème anniversaire de la fin du régime dictatorial du président Mobutu Sese Seko et l’arrivée au pouvoir de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération (AFDL) dirigeait par feu Laurent Désiré Kabila.

En cette journée, les Congolais ne sont pas restés indifférents sur la gestion du pays. Vingt ans après, la population note très peu d’avancées. Selon certaines personnes interrogées par ACTUALITE.CD, les Congolais ont au moins eu la chance de voter pour la première fois, ce qui n’était pas le cas avec le régime de Mobutu.

<i>“Il y a eu un peu d'évolution sur le régime politique d'autant plus qu’avec Mobutu, nous n’avons pas eu les élections, mais avec ce régime, on est arrivé au moins à l'organisation des élections présidentielle et législative”</i>, disent certaines personnes.

Pour sa part, Willy Likolo, un passant, a réagi en comparaison entre le régime Mobutu et l'actuel  sur la gestion du pays en matière économique. Selon lui, la situation économique est plus alarmante actuellement avec une crise due à la chute de la monnaie nationale.

<em>“Pendant le régime mobutiste, le peuple était consolé sur le plan économique et nous vivions mieux. Mais, actuellement, nous souffrons avec le problème de la dépréciation du franc congolais  par rapport au dollar américain”.</em>

Dans l’ensemble, la  population demande au gouvernement en place de chercher non seulement à faire de cette date un jour de fête, mais avant tout de respecter l’esprit de la lutte menée par Laurent Désiré  Kabila. Un peu plus tôt, Augustin Kikukama, un ancien compagnon de feu le président Kabila a laissé entendre dans une interview accordée à ACTUALITE.CD que le régime actuel a recopié les erreurs du régime de Mobutu.

<em>"Je pense que la gouvernance actuelle a trouvé mieux de s’accommoder avec l’ancienne gouvernance de l’avant la révolution, d’où la résurgence des antivaleurs longtemps décriées sous Mobutu</em>”, a-t-il dit.

<b>Kevin Zodi, Théophile Mangunzi et Grâce Bolakongo</b> <b>(Stagiaires IFASIC)</b>