RDC : Graham Zebedee (Grande Bretagne) exhorte à ne pas oublier les défis sanitaires  - Tribune

Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé, nous pouvons réfléchir sur les progrès qui ont été réalisés face aux grandes menaces sanitaires et pour nous protéger des maladies meurtrières.

Mais, il s’agit aussi de prendre acte des grands défis sanitaires qui restent et de nous rappeler qu’il est dans l’intérêt du monde entier d’avoir les meilleurs systèmes de sécurité sanitaire en place pour nous permettre d’être épargnés de maladies, d’épidémies et de malnutrition. Nous devrions travailler pour améliorer ces systèmes et nous assurer qu’ils fonctionnent de façon efficace pour ceux qui en ont le plus besoin.

D’énormes progrès ont été accomplis pour parvenir à un monde plus sanitaire, et le Royaume-Uni est fier d’avoir joué un rôle de leadership dans la réalisation de ces progrès:
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<li>Sur le plan mondial, le nombre de cas de poliomyélite a été réduit de 350.000 en 1988 à seulement quatre cas en 2017. En RDC, aucun cas n’a été enregistré depuis 2012. Ceci signifie que la fin de la transmission de cette maladie dans le monde entier est une possibilité réelle.</li>
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<li>L’année passée, les décès dus au paludisme ont été réduits de moitié dans six pays en forte prévalence, y compris la RDC où la morbidité et la mortalité liées au paludisme ont diminué de 40% entre 2011 et 2015. Le Royaume-Uni a contribué à sauver la vie de 103.000 femmes enceintes ou en accouchement ; nous avons aidé à vacciner plus de 67 millions de personnes contre des maladies évitables,  et nous avons aidé plus de 64 millions de personnes à accéder à l’eau potable et l’assainissement ou à des conditions d’hygiène améliorées.</li>
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Malgré ces progrès, notre monde continue à être confronté à de grands défis y compris le changement climatique, la pauvreté généralisée, les conflits et la menace d’infections. L’épidémie d’Ebola, en 2014, nous a montré que le monde n’est pas à l’abri des maladies meurtrières et que des menaces sanitaires peuvent vite devenir des crises à grande échelle.

L’Organisation mondiale de la santé (l’OMS) a un rôle essentiel à jouer dans la réponse à ces défis. Mais, elle a urgemment besoin de se moderniser, d’entreprendre des mesures de réforme et d’augmenter son efficacité organisationnelle.

Il existe maintenant une réelle opportunité de voir s’opérer un changement positif, avec l’élection d’un nouveau Directeur général de l’OMS, qui aura bientôt lieu. A la fin du mois de mai, les ministres de la Santé de 194 pays vont élire la personne qui – au premier jour du mois de juillet – remplacera le Dr Margaret Chan comme prochain Directeur-général de l’OMS.

Ce poste a pour objectif  d’assurer  la santé et le bien-être de milliards de personnes, et requiert pour cela une personne  bien préparée à répondre à ce défi. C’est pour cela que le Royaume-Uni a apporté son plein soutien au Dr David Nabarro, l’un des trois candidats retenus pour briguer le poste :
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<li>Dr Nabarro jouit d’une expérience inégalée. Il a passé plus de 40 ans dans le secteur de la santé publique internationale en qualité de médecin, enseignant, fonctionnaire international et diplomate, et il a à plusieurs reprises réussi à gérer et relever des défis complexes au plan mondial.</li>
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<li>Il a œuvré aux avant-postes dans plus de 50 pays, y compris plusieurs en Afrique. Il a également passé 15 ans de familiarisation avec les subtilités des systèmes de l’ONU et de santé mondiale, travaillant sur le virus Ebola, la grippe aviaire, le choléra et la nutrition.</li>
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La vaste expérience de David le rend exceptionnellement qualifié pour assurer que l’OMS est capable de faire face aux défis de la décennie à venir. Il est le bon candidat au bon moment.

La santé doit être une priorité majeure dans l‘agenda international. Le Royaume-Uni va continuer à mener des efforts visant à lutter contre ces maladies qui compromettent les vies de milliards de personnes à travers le monde, tout en soutenant des pays dans la mise en œuvre des systèmes sanitaires plus résilients, tel que nous le faisons en RDC, à travers notre aide bilatérale et multilatérale. De plus, nous allons continuer à militer pour l’amélioration des organisations internationales, afin qu’elles puissent dans la mesure du possible nous protéger des menaces sanitaires.

Le monde ne mérite  pas moins.

Graham Zebedee

Ambassadeur britannique en RDC