Fosses communes à Lomami : les miliciens Kamwina Nsapu pointés du doigt par le Gouvernement

Le porte-parole du Gouvernement congolais attribue la responsabilité des tueries dans la Lomami et de tout l'espace Kasai aux miliciens Kawina Nsapu.

Au téléphone d’ACTULITE.CD, Lambert Mende a recadré les choses suite aux révélations faites ce 8 mars par le Haut-commissaire de Nations unies aux droits de l’homme au sujet de fosses communes découvertes dans la province de la Lomami.

<em>« Il y a plus de trois fosses communes que les magistrats en charge de l’enquête ont découvert dans cette partie du territoire national. Le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme n’a réagi que sur base des données partielles lui fournies peut-être par la société civile. Il n’a pas mis ça sur le dos du Gouvernement. D’après le rapport partiel des magistrats qui sont en charge de l’enquête, ces tueries sont attribuées aux miliciens Kamwina Nsapu qui tuent des chefs locaux, des policiers et même des agents de la CENI à leur passage dans des villages</em> », a dit Lambert Mende.

Le porte-parole du gouvernement a promis pour bientôt la publication d’un rapport complet sur cette question à l’issue des enquêtes menées par l’équipe de magistrat mise en place sur «instruction du chef de l’Etat».

«<em> Nous ne pouvons pas réagir aux déclarations faites par quelqu’un alors que nous sommes en charge de cette enquête.   Les magistrats vont finir leurs enquêtes et nous ne réagirons que sur base de l’ensemble de rapport final</em> », a-t-il précisé.

Le Haut-commissaire de Nations-Unies aux droits de l’homme a insisté, ce mercredi  lors de son intervention au conseil de droits de l’homme de l’ONU à New-York, sur l’«ouverture imminente d’une enquête» au sujet desdites fosses communes.

<em>«A la lumière des rapports récurrents de violations graves et de la découverte récente de trois autres fosses communes, j’exhorte le Conseil à établir une commission d’enquête chargée d’examiner ces allégations. Mon Bureau surveillera attentivement les développements judiciaires concernant les actions des forces de sécurité qui ont entraîné la mort de plus de 100 personnes en septembre et en décembre.»</em>, a dit le prince Zeid.

Franck Ngonga (<a href="http://twitter.com">franck_ngonga)</a>