Le ciment gris est à son plus bas prix dans la partie ouest du pays contrairement au montant vendu sur le marché depuis deux décennies. A Kinshasa, un sac de 50 kg se négocie actuellement à 11700 francs congolais (FC) à l’Est de la ville tandis qu’à l’Ouest de la ville le prix est à 12000 FC. Ce qui équivaut à près de 8.8 dollars américains le sac.
Le prix du ciment est resté depuis plusieurs années à plus de 10 dollars américains et a même atteint 40 dollars, le sac, en 2009. Le cout se stabilise malgré l’interdiction d’importation de ce produit, il y a deux semaines, par le ministère de l’économie, ce, dans l’objectif de protéger la production locale, avait argué les officiels.
Sur terrain, on peut constater la présence de plus en plus visible de la production locale contrairement au mois de janvier. Il y a quelques temps, ce sont des ciments venus d’Angola via le poste frontalier de Lufu au Kongo central que l’on retrouvait presque partout sur le marché à côté de ceux importés de la Chine et de la Turquie. De Kinkole à Mbudi, en passant par Kingasani, Matete et Lingwala, les gros camions sont actuellement remplis des ciments produits par la Cimenterie Kongo, une société établie dans la localité de Minkelo, territoire de Songololo, au Kongo central dont les premières productions sont intervenues au mois de février dernier. Il y a aussi l’entreprise PPC Barnet (Pretoria Portland Cement) qui devrait en principe lancer sa première production au mois de mars en cours.
Pour l’économiste Al Kitenge, deux facteurs expliquent la baisse de ce prix. Il y a d’abord, l’importation en grande quantité et de manière frauduleuse du ciment venu d’Angola. Pour lui, ce pays voisin a tout intérêt de déverser ce produit en RDC pour obtenir des devises. Étant donné que le pétrole lui apporte de moins en moins ces devises. En deuxième lieu, i y a l’augmentation de la production locale, grâce notamment à la société CIMKO qui en principe devrait produire plus d’un million de tonnes l’an, ajouté aux 500 milles tonnes produits par la Cimenterie de Lukala, CILU. Al Kitenge, craint également que ces entreprises puissent avoir des difficultés dans l’avenir pour écoulement de leurs produits. Simplement parce que ces nouvelles entreprises ont été créées dans l’objectif de soutenir la construction de Inga 4.
Selon les informations d’ACTUALITE.CD, l’objectif pour les trois entreprises locales (CILU, CIMKO et PPC) est de produire 2 millions 500 mille tonnes l’an.
WillY Akonda Lomanga (Desk Eco)