Congrès des mouvements citoyens : Filimbi non concerné

Le Collectif Filimbi est monté au créneau en annonçant ne pas être concerné par les assises du 1er Congrès des mouvements citoyens dont l’ouverture est annoncée ce mardi 10 janvier 2017 au centre Béthanie à Gombe. Ses membres l’ont confirmé au cours d’une conférence de presse animée tenue ce lundi 9 janvier 2017 à Gombe, tout en accusant les organisateurs de cette rencontre de s’activer pour « usurper » leur label dans ce forum.

Indexant formellement deux membres du gouvernement dans cette besogne, notamment Félix Kabange Numbi et Joseph Kokonyangi, respectivement ministre des Affaires foncières et celui de l’urbanisme et Habitat, ces jeunes activistes ont déclaré que ces deux personnalités s’activent, depuis quelques semaines, à dilapider l’argent du contribuable congolais en tentant de soudoyer des jeunes, y compris des militants du Collectif Filimbi, pour les convaincre d’adhérer à leur manœuvre méprisable. « Nous informons l’opinion tant nationale qu’internationale que tout militant impliqué dans cette supercherie ne fait plus partie du Collectif et qu’une plainte contre les deux ministres sera déposée incessamment pour les menaces de mort qu’ils ont proféré contre Joseph Alindi, un militant du Collectif dont le témoignage a récemment été rendu public » a martelé Jean de Dieu Kilima, membre de Filimbi.

Dans un autre registre, le Collectif a tenu à féliciter la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) pour son implication et son engagement en faveur de la paix, à travers l’organisation d’un Dialogue qui a abouti à la signature d’un accord politique. Toutefois, il regrette fortement que cet accord autorise le Chef de l’Etat à rester au pouvoir en violation de la Constitution et de la volonté du peuple congolais qui semble de nouveau pris en otage par les intérêts politiques. « La classe politique tout entière vient de légitimer un putsch constitutionnel… » ont-ils fait savoir, avant de déplorer l’indifférence à l’égard des prisonniers politiques et d’opinions.

Dans le lot des personnes toujours aux arrêts, Filimbi cite son chargé de mobilisation et du déploiement, Carbone Beni wa Beya, ainsi que trois autres jeunes activistes du mouvement « Compte à rebours »( Chris Shematsi, John Ngandu et Samuel Bosasele), tous interpellés depuis le 13 décembre 2016 devant le siège de la CENCO.