Dialogue inclusif : L'ACAJ exige la libération des prisonniers politiques (Audio)

<span style="font-weight: 400;">Depuis le 8 décembre 2016, les signataires de l’accord du 18 octobre 2016 discutent avec le Rassemblement et la Société civile non signataire dudit accord autour de la crise congolaise. Menées par la CENCO, ces discussions reprennent ce 13 décembre et devraient durer 3 jours.</span>

<span style="font-weight: 400;">George Kapiamba, coordonnateur de l’Association congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) et l’un des délégués de la société civile à ces discussions, s’est confié à ACTUALITE.CD.  </span>

<b>Vous avez participé à la première journée des négociations au centre interdiocésain de Kinshasa. De quoi était-il question ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Il faut d’abord préciser que je fais partie de la Société civile qui n’a pas pris part au dialogue de la cité de l’Union africaine. Je ne fais pas partie du Rassemblement comme beaucoup pourraient l’estimer. En ce qui concerne le déroulement tout s’est bien passé. Il y a eu la validation des mandats de la plupart des participants aux discussions. L’ordre du jour a été également adopté. Les travaux vont reprendre mardi 13 décembre avec la possibilité de les terminer dans trois jours selon les prévisions de la CENCO.</blockquote>
<b>Quelles sont les exigences de l’ACAJ par rapport à ces discussions ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Notre première exigence fondamentale à l’endroit du président de la République c’est la décrispation politique. Il doit donner les instructions aux services qui détiennent plus de 200 personnes dans des prisons et cachots de la RDC comme des prisonniers politiques pour qu’elles soient libérées. Il doit aussi faire cesser toute poursuite politique faite contre Moise Katumbi. Toutes ces personnes doivent recouvrer leur liberté pour participer à l’œuvre de la réconciliation. Parmi les personnes détenues on cite les 9 membres de la Lucha, Moise Monidela, Jean-Claude Muyambo, Diomi Ndongala, Norbert Luyeye et les 125 bénéficiaires de l’amnistie mais qui sont toujours en prison. Il faut aussi que les responsables de service de sécurité, ANR notamment, soient rappelés à l’ordre pour qu’ils cessent tout harcèlement dirigé contre la Lucha et Filimbi, mais aussi contre les opposants.</blockquote>
<b>Donc le départ de Joseph Kabila n’est plus à l’ordre du jour pour l’ACAJ ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Nous sommes encore à mi-chemin vers la date du 19 décembre. Nous pensons que le départ du Président est déjà consacré par la Constitution qui dit qu’aucun Président ne peut accomplir deux mandats. Au terme de son deuxième mandat il doit partir. Cette question doit être débattue par les participants au dialogue inclusif de manière à trouver un accord inclusif qui va permettre un départ dans les meilleures conditions du Président Joseph et définir la manière dont le pays sera géré après le 19 étant donné que le Gouvernement et la CENI ont tout fait pour ne pas organiser les élections.</blockquote>
<b>Et si lors des discussions on maintient Joseph Kabila à la tête du pays pour assurer la transition, l’ACAJ va-t-elle concéder sur ce point ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Nous allons continuer à être vigilant. Il faut aussi reconnaître que nous sommes dans un groupe. Si il arrivait qu’il y ait une majorité qui se dégage pour une position pouvant permettre au pays d’éviter les violences et de pouvoir traverser la période du 20 jusqu’à la date de l’organisation des élections du nouveau président qui doit remplacer Joseph Kabila, l’ACAJ devra s’incliner si c’est ça la volonté de la majorité de participants qui devra bien sûr se conformer à la Constitution.</blockquote>
<b>Si la majorité de participant décident de maintenir Joseph Kabila à la tête du pays au nom de la paix, ça ne vous posera aucun problème?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Je ne dis pas des choses dans ce sens-là parce que pour nous la paix passe par le respect de la Constitution. L’ACAJ pourra concéder si cette volonté de la majorité se dégage conformément à l’esprit et à la lettre de la Constitution.</blockquote>
Franck Ngonga

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