Le ministre français des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a appelé, lundi 3 octobre 2016, au respect de la constitution en RDC.
<em>« Il faut absolument que la Constitution soit respectée, qu'une date soit fixée pour les élections et que le dialogue national qui a été engagé ait vraiment lieu. (...) Quant à M. Kabila, il n'a pas le droit de se représenter, c'est la Constitution. Donc il faut qu'il donne l'exemple (...) S'il faut passer par les sanctions on passera par les sanctions en RDC » »</em> a-t-il dit dans une interview accordée à TV5 Monde.
Jean-Marc Ayrault avait déjà déclaré, mercredi 28 septembre, devant des étudiants de Sciences Po à Paris, que la RDC était <em>« au bord de la guerre civile (…) parce qu’il y a un président qui est en place et qui veut garder sa place alors qu’il n’a plus le droit de se représenter ».</em>
Une position qui est également défendu par François Hollande. Le président français avait d’ailleurs attribué la responsabilité de la situation dramatique en RDC à l’Etat congolais. S’exprimant à New-York (USA), aux Nations unies, le président français n’avait pas mâché les mots :
<em>« Il y a des victimes et elles ont été provoquées par des exactions venant de l’Etat congolais lui-même (…) Les violences provoquées par l’Etat congolais sont inadmissibles (…) La constitution doit être respectée, des élections doivent avoir lieu, »</em> avait déclaré François Hollande.
Pour sa part, Lambert Mende, ministre congolais de la communication et des médias avait à son tour sévèrement critiqué les propos de François Hollande tenus à New-York au sujet des évènements du 19 et 20 septembre 2016.
<em>« Le gouvernement congolais a été choqué d’entendre le chef de l’Etat de la France, pays ami de la RDC et bien représenté en RDC, ignorer superbement l’origine et le cheminement desdits évènements de s’abstenir de la moindre expression de compassion à l’endroit du plus grand nombre des morts du 19 septembre en ne se limitant en évoqué que deux victimes tombées le 20 septembre. Cette façon de diviser les congolais nous gêne énormément et nous devons le dire, » </em>a dit le Porte-parole du Gouvernement au cours d’une conférence de presse organisée ce jeudi 22 septembre 2016.
En rappelant l’implication de Nicolas Sarkozy dans la crise libyenne, Lambert Mende s’était interrogé si la principale motivation de la position de François Hollande qu’il soupçonne de vouloir soigner sa côte de popularité en France.
<em>« Comme à l’accoutumée, nous avons eu droit à des injonctions comminatoires par lesquelles à travers une vaine tentative de substitution au souverain primaire et à la CENI le président français a rappelé qu’il avait déjà prévenu qu’il ne transigerait pas sur les dates des élections en RDC comme si quelqu’un lui avait demandé de transiger sur le calendrier des institutions en RDC. C’est à se demander si la RDC était devenue un nouveau département d’outre-mer issu des nouvelles conquêtes de l’hexagone. Nous n’avons pas été au courant de cette guerre-là. »</em>