RDC-Rwanda : grâce aux efforts de paix, au lieu de parler uniquement de nouvelles effusions de sang et de nouveaux réfugiés, nous pouvons parler de la stabilité (Filippo Grandi)

Rapatriement des réfugiés rwandais à partir de Goma
Rapatriement des réfugiés rwandais à partir de Goma

Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi a exprimé son optimisme quant à la résolution de la crise entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Cette crise majeure de plusieurs années entre ces deux États est à la base des milliers de déplacés et des morts dans la région des Grands Lacs.

Lors de l’ouverture de la 76e session du Comité exécutif du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) qui se tient du lundi 6 au vendredi 10 octobre à Genève en Suisse, Filippo Grandi, chef de l'agence de l'ONU en charge des réfugiés dit fonder son optimisme sur les initiatives de paix en cours menées surtout par les États-Unis.

« Une lueur d'espoir similaire a récemment brillé dans le conflit entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Il y a encore quelques semaines, la situation semblait vouée à rester engluée dans un cycle interminable de violence et de méfiance. Pourtant, aujourd'hui, grâce aux efforts de paix menés par les États-Unis, au lieu de parler uniquement de nouvelles effusions de sang et de nouveaux réfugiés, nous pouvons commencer à envisager avec prudence mais un peu plus d'optimisme la stabilité et les retours », a déclaré dans son discours le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi.

Il a réaffirmé la volonté de son agence, à poursuivre sa collaboration avec les gouvernements de la région pour garantir le retour des populations réfugiées en toute sécurité dans leurs pays d'origine tels que prévu dans l'accord de Washington et le processus de Doha.

« Le HCR est prêt à poursuivre sa collaboration avec les gouvernements de la région pour garantir que les populations déplacées puissent rentrer chez elles en toute sécurité, de leur plein gré et dans la dignité, comme le prévoient les accords tripartites de 2010 et comme le reconnaissent le récent accord de paix et la Déclaration de principes de Doha. Là aussi, nous sommes prêts à contribuer à la consolidation de la paix. Et c'est là, en fin de compte, la leçon à tirer : ne pouvons-nous résigner au conflit, même lorsqu'il semble inévitable », a souligné le patron du HCR Filippo Grandi.

Ces assises interviennent près de trois mois après la signature de l'accord tripartite, impliquant la République Démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Cet accord a été signé à Addis-Abeba pour faciliter le rapatriement volontaire des réfugiés. Cet accord vise à relancer le processus de retour sécurisé des réfugiés rwandais en RDC et des réfugiés congolais au Rwanda.

La question des réfugiés a toujours figuré parmi les points de discorde entre Kinshasa et Kigali alors que cette tripartite intervient après la signature de l'accord de Washington entre Kinshasa et Kigali mais aussi après la signature de la déclaration de principes entre Kinshasa et la rébellion de l'AFC/M23 soutenue par le Rwanda. Dans ces deux processus de paix conduits par les États-Unis d'Amérique et le Qatar, la question des réfugiés est prise en charge.

Clément MUAMBA