RDC : L’ancienne ministre Marie-Ange Mushobekwa dénonce des menaces contre sa sécurité

Dans un message publié ce mardi sur la plateforme X (anciennement Twitter), l’ancienne ministre des Droits humains (2016-2019) et cadre du Front commun pour le Congo (FCC), Marie-Ange Mushobekwa, a lancé un cri d’alarme concernant des menaces pesant sur sa sécurité physique.

Selon ses déclarations, plusieurs sources concordantes et fiables, proches du régime en place, l’auraient alertée ces derniers jours sur des risques imminents. Elle évoque notamment un complot ourdi par certains « piliers du pouvoir » visant à la piéger dans une « histoire puante » pour la faire condamner et incarcérer. 

D’autres membres du groupe impliqué préféreraient, selon elle, l’intimider pour la réduire au silence politique ou la pousser à l’exil, la surnommant « la grande gueule du FCC ». Marie-Ange Mushobekwa, qui assume pleinement son appartenance à l’opposition et sa loyauté envers l’ancien président Joseph Kabila – qu’elle considère innocent jusqu’à preuve du contraire –, insiste sur son engagement démocratique et non violent. 

Résidant à Kinshasa avec ses enfants, où elle mène une vie « normale », exerce ses activités et poursuit des études en troisième année de droit, elle rejette catégoriquement l’idée d’un exil : « Je n’irai pas en exil… Je n’irai pas vivre à l’étranger. » 

Elle souligne également n’avoir jamais envisagé le suicide, en tant que catholique pratiquante, et invite les autorités à perquisitionner sa résidence à tout moment, affirmant qu’elles n’y trouveraient rien de compromettant. « dans la concession où j'habite, je suis encerclée par les hommes forts du régime, bien gardés par des hommes armés jusqu'aux dents. Où est-ce que je pourrais cacher des armes ou autre chose d’illégal ? », s’interroge-t-elle.