La RDC et le Japon signent un accord d’aide alimentaire de 2,6 millions USD

Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères, coopération internationale, francophonie et diaspora et Ogawa Hidetoshi, ambassadeur du Japon en RDC
Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères, coopération internationale, francophonie et diaspora et Ogawa Hidetoshi, ambassadeur du Japon en RDC

La ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, coopération internationale, francophonie et diaspora, Thérèse Kayikwamba Wagner a signé, mercredi 1er octobre, au nom du gouvernement de la RDC, un accord qui porte sur une aide alimentaire d’une valeur de 2,6 millions de dollars américains, octroyée en nature sous forme de riz thaïlandais, dans le cadre de l’année fiscale 2025. 

Selon la cellule de communication du ministère des Affaires Étrangères, la cérémonie s’est déroulée en présence de Monsieur Ogawa Hidetoshi, Ambassadeur du Japon en RDC, ainsi que des représentants du ministère du Plan, du système de coopération internationale du Japon (JICS), et de la contrepartie nationale.

Ce programme s’inscrit dans le cadre de l’aide publique au développement japonaise, fondée sur le principe de sécurité humaine, qui vise à améliorer les conditions de vie des populations, notamment les plus vulnérables. Une coopération fondée sur la solidarité et le développement durable.

Dans son discours, la ministre d'État Thérèse Kayikwamba Wagner a salué la constance et la profondeur de la coopération entre les deux pays.

« Le Programme KR2025 illustre une fois de plus la solidarité agissante du Japon envers la RDC. Cette assistance alimentaire ne répond pas seulement à une urgence humanitaire. Elle participe également à la reconstruction sociale et économique de notre pays. C’est un geste concret de fraternité et de confiance mutuelle », a fait savoir la cheffe de la diplomatie congolaise.

Elle a également souligné que les produits livrés dans le cadre de ce programme seront vendus pour générer des ressources qui financeront des projets communautaires à fort impact, contribuant ainsi au développement local.

Par ailleurs, la cheffe de la diplomatie congolaise a rappelé les résultats positifs de la récente 9ᵉ édition de la TICAD, tenue en août à Yokohama, où les discussions bilatérales ont permis de renforcer la coopération dans des domaines clés tels que l’agriculture, les infrastructures, l’éducation et la santé.

«  Un programme hautement symbolique de la coopération fructueuse et constante entre le gouvernement du Japon et celui de la RDC. Le programme d'assistance alimentaire KR2025 vise à renforcer la sécurité alimentaire et à répondre aux besoins urgents des populations les plus vulnérables de notre pays. Il s'agit d'un appui direct qui contribuera à améliorer les conditions de vie des ménages tout en permettant à travers la vente des produits fournis de financer des projets de développement locaux à fort impact communautaire », a souligné Thérèse Kayikwamba Wagner.

Un engagement japonais constant en faveur du peuple congolais. Pour sa part, Ogawa Hidetoshi, Ambassadeur du Japon en RDC, a réaffirmé la volonté de son pays de continuer à accompagner la RDC dans ses efforts de développement. 

« Le Japon est profondément engagé à soutenir les efforts de la RDC pour garantir la sécurité alimentaire, promouvoir le développement durable et bâtir une société résiliente. Le Programme d’Assistance Alimentaire KR2025 est l’expression concrète de notre attachement au concept de sécurité humaine », a souligné le diplomate Japonais. 

L’ambassadeur a également rappelé que ce programme, initié en 2004, est l’un des piliers de la coopération bilatérale, et qu’il continuera à évoluer pour répondre aux besoins du peuple congolais dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant.

La situation de sécurité alimentaire en RDC reste alarmante, avec un nombre record de 28 millions de personnes en insécurité alimentaire aiguë (phase 3 et plus de l'IPC) fin mars 2025, soit près d'un quart de la population. Selon les Nations-Unies via le PAM, cette crise est principalement alimentée par les conflits persistants et l'escalade de la violence, qui entraînent des déplacements massifs, perturbent l'agriculture, et font grimper le prix des denrées alimentaires. La majorité des personnes touchées se trouvent dans les zones de conflit, et la situation humanitaire est critique, avec des besoins urgents en aide alimentaire. 

Clément MUAMBA