Lors de la clôture de sa mission dans la région de Beni, au Nord-Kivu ce mercredi 24 septembre 2025, Vivian Van de Perre, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU en RDC, chargée des opérations et de la protection a insisté sur le fait que l'option militaire ne peut pas aboutir à la sortie de crise sécuritaire dominée par l'activisme des rebelles de l’AFC/M23 et d'autres groupes armés dans l'est du pays.
Elle a réaffirmé l'accompagnement des Nations-Unies pour l'aboutissement des processus de paix de Doha, de Washington, ainsi que des initiatives africaines.
« Notre espoir est dans plusieurs processus de paix en cours. C'est très important d'arrêter la guerre qui perdure depuis 30 ans dans l'est. Et la solution n'est pas militaire. C'est impossible de régler le problème à travers l'action militaire. Les Nations-Unies soutiennent tous les processus politiques afin de trouver une solution durable pour la paix, pas seulement avec les M23, mais également avec tous les groupes armés et tous les voisins. 30 ans c'est trop, ça doit s'arrêter. La solution militaire a été essayée depuis des décennies, mais ça ne marche pas », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Beni.
Le gouvernement congolais est en pourparlers avec les rebelles de l’AFC/M23 à Doha. Les rebelles ont pris le contrôle de vastes étendues des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dont les villes de Goma et de Bukavu.
« Les accords et processus sont trop fragiles, mais ça doit continuer car la voie est de négocier une solution acceptable. Les M23, tout le monde sait qu'ils sont soutenus par le Rwanda, mais ils sont congolais. C'est donc un problème intra congolais et régional ».
Malgré un cessez-le-feu négocié à Washington et à Doha, les affrontements se poursuivent en RDC. En cause : l’absence de compromis lors du cinquième round de négociations et une méfiance persistante entre Kinshasa et l’AFC/M23.
Dieubon Mughenze, à Beni