L’opposant congolais Jean-Marc Kabund a appelé dimanche à l’ouverture d’un dialogue intercongolais, estimant que l’accord de paix signé entre la RDC et le Rwanda, bien qu’imparfait, représente une opportunité à saisir pour sortir durablement de la crise sécuritaire dans l’est du pays.
« Nous avons proposé, dans notre plan de sortie de crise, un dialogue sincère entre Kinshasa et Kigali, devant aboutir au retrait des troupes rwandaises du sol congolais », a déclaré l’ancien chef intérimaire de l’UDPS, récemment libéré après près de trois ans de détention.
Pour Kabund, ce dialogue entre États doit ouvrir la voie à des pourparlers entre Congolais, en vue d’une résolution définitive de la question des groupes armés, notamment l’AFC/M23 et les Wazalendo.
Tout en reconnaissant que l’accord signé à Washington le 27 juin comporte des « incohérences, des insuffisances, des zones d’ombre et des pièges », l’ancien député estime qu’il constitue néanmoins « un pas dans la bonne direction », à condition que les parties respectent leurs engagements de bonne foi.
Kabund appelle également le garant de l’accord – en l’occurrence les États-Unis – à veiller à son application stricte. Il affirme que le moment est venu pour un dialogue national entre forces politiques congolaises, afin de répondre aux multiples crises que traverse le pays : politique, sociale, électorale et morale.
Selon lui, l’accord entre Kinshasa et Kigali ne pourra contribuer à une paix durable que si les acteurs politiques congolais « acceptent de se parler, de bâtir une véritable cohésion nationale et de baliser la voie à des élections crédibles, organisées dans le délai constitutionnel ».