Vingt-cinq détenus ont recouvré la liberté ce mercredi 21 mai à la prison urbaine de Kakwangura à Butembo, suite à la mise en œuvre de l’ordonnance présidentielle portant mesure de grâce collective. Parmi les bénéficiaires figurent 17 condamnés relevant de la juridiction militaire et 8 de la juridiction civile, dont deux femmes.
La cérémonie de libération a été supervisée par le coordonnateur principal chargé de l’administration de la justice au niveau provincial, en présence du maire de la ville de Butembo. À cette occasion, le directeur de la prison urbaine, Kisa Kalobera Eric, a appelé les ex détenus à adopter une conduite responsable et à s’éloigner définitivement des actes répréhensibles.
« C’est un acte que vous n’avez pas mérité, mais étant donné l’amour du président de la République, incliné au niveau de la province, …Vous avez aujourd’hui une deuxième chance. Ne la gaspillez pas. Soyez des exemples dans la société », a-t-il lancé aux bénéficiaires de la grâce.
La prison centrale de Kakwangura, construite pour accueillir 200 personnes, héberge actuellement près de 1366 détenus, soit plus de six fois sa capacité initiale. Une situation dénoncée depuis plusieurs mois par les organisations de défense des droits humains, qui réclament des mesures concrètes pour alléger la surpopulation carcérale dans cette ville.
Cette libération s’inscrit dans une dynamique de désengorgement des prisons du Nord-Kivu. En avril dernier, 117 détenus avaient été libérés de la prison de Kangbayi à Beni, dont 74 militaires et trois femmes. Cette opération avait été conduite par le gouverneur militaire de la province, le général-major Kakule Somo Evariste, qui avait salué l’initiative présidentielle à l’origine de ces libérations.
Josué Mutanava, à Goma