Les zones de santé de Walikale et Kibua en territoire de Walikale au Nord-Kivu sont confrontées à l'augmentation de cas de paludisme depuis le début du deuxième trimestre de l'année en cours.
Ce sont les responsables de ces entités sanitaires qui alertent, après avoir constaté que le paludisme devient de plus en plus la cause de consultation et d'hospitalisation dans plusieurs structures sanitaires.
Pour le cas de la zone de santé rurale de Walikale, l'heure est à la récolte des données afin de rendre disponible les statistiques du premier et de début du deuxième trimestre de cette année, selon l'infirmier superviseur de la zone de santé. Pour lui, cette augmentation des cas se justifie par le fait que plusieurs familles n'ont pas utilisé des moustiquaires imprégnées d'insecticide lors de leur exode vers la forêt fuyant la guerre du M23. Ainsi, les moustiques en ont profité pour transmettre la maladie.
Même situation pour la zone de santé de Kibua dont la population s'est aussi réfugiée en brousse lors du passage des rebelles du M23 dans cette partie du territoire de Walikale. Personne ne s'est souvenu de prendre la moustiquaire avant de fuire la guerre, estiment les sources médicales.
Une autre cause majeure, c'est la présence des étangs piscicoles autour des zones habitées. Ces étangs piscicoles constituent un espace pour les moustiques de se multiplier. Les autorités sanitaires recommandent la destruction de ces étangs piscicoles considérés comme foyer de reproduction des moustiques.
D'après nos sources dans les deux zones de santé, les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans sont les plus victimes de cette maladie.
Dans la zone de santé de Walikale, au delà de la prise en charge des malades par les structures sanitaires, les équipes de sensibilisateurs composées essentiellement de relais communautaires et membres de cellules d'animation communautaire sont déjà sur le terrain pour expliquer à la population comment lutter contre le paludisme.
Pendant ce temps, dans la zone de santé de Kibua, la rupture de stocks de médicaments complique la prise en charge des malades car la majorité de formations médicales ont été pillées lors des combats entre l'armée loyaliste et les rebelles du M23. Mais le médecin chef de cette zone de santé rassure que les démarches sont en cours afin de trouver une solution durable.
Dr Yves Tsongo affirme que des antipaludéens sont déjà en route pour Kibua afin de les déployer sur l'ensemble de la zone de santé. Toutefois, il invite la population à dormir sous les moustiquaires imprégnées d'insecticide afin de prévenir tout cas de paludisme et ainsi réduire les cas qui sont déjà en hausse.