Haut-Katanga : Avec l'appui de IPAS RDC, la Division Provinciale de la Santé lance les travaux de la revue annuelle de validation des données sur la santé sexuelle et reproductive pour 6 zones de santé de Lubumbashi et Likasi

Photo d'illustration
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Il s'est ouvert ce jeudi 24 avril 2025 à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, un atelier de revue et de validation des données sur la santé sexuelle et reproductive, incluant les soins complets d'avortements centrés sur la femme dans  le module complémentaire SR du Système National d'informations sanitaires.

Cette activité est organisé par la division provinciale de la Santé, avec l'appui technique et financier de IPAS, une organisation internationale qui milite pour les droits de la femme, en luttant contre la mortalité maternelle dûe aux avortements clandestins, avec des interventions qui se focalisent sur l'accès des femmes aux avortements sécurisés et ce, dans le cadre du protocole de Maputo, et l'accès à la planification familiale pour éviter les grossesses non désirées.

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Pour cette première journée de ce jeudi, les participants venus de la Division provinciale de la Santé, les 6 zones de santé concernées notamment de  la ville de Lubumbashi et celle de Likasi.  Au total 40 participants dont les médecins chefs de ZS, les Infirmiers superviseurs, les Datas Manger et les prestataires prennent part à ces assises où les échanges ont concerné les matières spécifiques sur la collecte, le traitement, l’analyse et la transmission des données SSR_SCACF.

 François Kapamba, médecin et Analyste au Bureau Informations sanitaires de la Division Provinciale de la Santé dans le Haut-Katanga a expliqué que cette revue vise à certifier les données déjà disponibles en recherchant de la qualité à l'intérieur.

“On avait déjà formé les prestataires sur les modules complémentaires en santé de reproduction. Ce module complémentaire vient ajouter les éléments qui ont manqué dans le canevas de base de SNIS pour la santé de reproduction. Après le travail, il était important de savoir ce qui a été fait comme travail par les prestataires. Pour le Haut-Katanga, les données sont disponibles, nous sommes en train de chercher la qualité de ces données et non la disponibilité. D'où la question de savoir ce qui est à l'intérieur de ce qui est disponible, ces données ont-elles de la qualité ? Avec ces prestataires qui collectent ces données on se met donc ensemble pour la certification de ces données, afin de les accepter comme pouvant conduire à la bonne prise de décision”, dit-il à l'occasion de cette première journée.

Dans cette revue annuelle, il est également question de la validation ces données. Une étape importante qui permettra, dans la suite, à la prise de décisions rationnelles dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive pour les 6 zones de santé de la ville de Lubumbashi et Likasi appuyées par IPAS.

“Cet exercice permet de renforcer le système de santé dans son pilier informations sanitaires afin generer des évidences qui conduisent à  des décisions rationnelles, basées sur des données de qualité pour éviter des données erronées qui peuvent influencer négativement les décisions qui seront prises par nos autorités”, a ajouté Docteur François Kapamba représentant la DPS.

Joseph Ngwanza, Chargé de Suivi et Évaluation à IPAS, a évoqué le sens du soutien apporté à cette revue annuelle sur la santé sexuelle et reproductive.

“Il s'agit d'un appui que nous apportons au ministère de la Santé à travers le renforcement du système de santé dans l'ensemble des piliers du système de santé pour la santé sexuelle et reproductive. Dans le Haut-Katanga, nous appuyons 31 formations sanitaires qui sont réparties dans 6 zones de santé, à savoir la zone de santé de Lubumbashi, celle de la Ruashi, Kampemba, Kenya. À Likasi, nous appuyons deux zones de santé dont Mpanda et Kikula. Nous avons mis en place avec le ministère de la santé un module complémentaire pour aider à collecter les données de la santé sexuelle et reproductive, et spécifiquement les données des violences basées sur les genres, celles de la maternité à moindre risque, les données des soins complets d'avortements centrés sur la femme ainsi que les données de planification familiale”, dit-il dans sa mise au point.

Et de poursuivre :

“Ici l'objectif est de passer en revue les données qui remontent dans le système national d'informations sanitaires à travers la plateforme DHIS2 pour évaluer leur qualité et de les valider avec les acteurs du niveau de la province, des zones de santé et des formations sanitaires appuyees”.

Pour le contexte, cet atelier permet d’évaluer l'état actuel de la collecte et de l'utilisation des données de santé reproductive dans les zones de santé et Etablissements sanitaires ciblés. Aussi, il permet d'examiner les données collectées via le module complémentaire pour identifier les tendances, les lacunes, les erreurs ou les incohérences. Le module complémentaire est l’issu d’un processus inclusif au niveau national sous le leadership de la Direction Nationale du Système d’Informations Sanitaires en collaboration avec le Programme National de Santé de la Reproduction ainsi que l’ensemble des parties prenantes de la Santé de la Reproduction en RDC.

Au cours de la session, par exemple, des exercices de remplissage du registre SCACF et Canevas du module complémentaire SR sont au rendez-vous pour améliorer la qualité des données qui nécessite encore des efforts considérables pour atteindre les standards qualité.


Cette revue et validation des données de la santé sexuelle et reproductive dans les 6 zones de santé dans le Haut-Katanga ira du jeudi 24 au vendredi 25 avril 2025 dans la Salle Emanny Plazza de la ville de Lubumbashi.

José Mukendi