L’Unité de Coordination du Programme d’Investissement pour la Forêt (UC-PIF) a signé, ce jeudi 17 avril, deux protocoles d'accord avec deux structures étatiques clés : l’Agence Nationale de l’Électrification et des Services Énergétiques en milieu rural et périurbain (ANSER) et l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE). Ces accords visent à renforcer la mise en œuvre du Programme d’Investissement pour la Forêt et la Restauration des Savanes (PIFORES).
Ces activités vont s’étendre sur 5 ans et le cadre de collaboration entre l’UC-PIF, ANSER et ACE et le cadre de collaboration a été défini. Le premier protocole d’accord concerne la mise en œuvre de la sous-composante 3.2 du PIFORES, qui a pour objectif l'appui à la transition vers des solutions de cuisson plus économes en énergie et plus propres. Le second concerne la mise en œuvre des activités de la sous-composante 1.3 du PIFORES, relative au renforcement des capacités pour une meilleure gestion des risques environnementaux et sociaux.
La cérémonie a réuni le Coordonnateur National de l'UC-PIF, le Directeur Général de ANSER, le Directeur Général Adjoint de l’ACE, ainsi que d’autres acteurs du PIFORES. Témoin de ces accords, le Secrétaire Général à l’Environnement et au Développement Durable a souligné le bien-fondé de ce projet initié par PIFORES faisant savoir qu’il vise à reconstituer les savanes.
« Si vous voyagez, vous constaterez qu'autour de grandes villes, il n'y a plus de forêts. C'est plus de terres dégradées, que ce soit dans des villages ou dans des grandes agglomérations. Nous souhaitons maintenant travailler sur les savanes pour les restaurer. Il est nécessaire d'impliquer ANSER pour fournir une électricité propre, c'est-à-dire des solutions de cuisson qui utilisent moins de bois de chauffage. L'ACE veillera quant à elle au respect des aspects environnementaux et sociaux », a souligné Benjamin Toirambe.
Le premier protocole d’accord entre l'UC-PIF et l'ANSER, porté par la sous-composante 3.2, vise à améliorer l’environnement propice aux solutions de cuisson propre en RDC. Cela inclut une assistance technique, un renforcement des capacités institutionnelles et un soutien à la mise en œuvre dont le coût est évalué à 4 millions de dollars. Les activités consistent à offrir des subventions à l'innovation aux entreprises locales pour les aider à couvrir les coûts initiaux liés à la mise en place du marché et aux activités en RDC.
Ces initiatives visent également à améliorer les capacités du Centre d'études et de recherche sur les énergies renouvelables de Kitsisa-Khonde (CERERK/ISTA) en matière d'essai, d'évaluation et de certification des foyers améliorés, afin de garantir des normes de qualité dans l'industrie et de soutenir la conception de politiques conformes à la politique énergétique nationale provisoire (2022).
De plus, la sous-composante 3.2 prévoit un programme de Financement Basé sur les Résultats (FBR) de 16 millions de dollars, destiné à intensifier la commercialisation et l'adoption de foyers améliorés de qualité. Ce programme est conçu pour soutenir le développement durable du marché à long terme en monétisant les biens publics non pris en compte par le marché, en subventionnant les coûts pour sensibiliser les consommateurs et en développant des preuves pour attirer des financements privés.
Pour le second protocole d’accord, il s’agira notamment d’appuyer l’ACE dans l’élaboration d’un plan de renforcement des capacités sur la base d’une évaluation réglementaire, institutionnelle et organisationnelle, de définir les modalités de collaboration pour valider l’ensemble des études et délivrer le Certificat Environnemental, permettant ainsi le suivi environnemental et social des activités du PIFORES.
La sous-composante 1.3 vise à renforcer les capacités du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, ainsi que des agences affiliées et autres entités administratives responsables du contrôle du respect de l'environnement dans les secteurs économiques clés notamment agricole, forestier, pétrolier, gazier et minier. Ces efforts visent également à promouvoir de bonnes pratiques de gestion environnementale.
Conformément à l’Accord de financement et tel que décrit dans le Manuel de procédure du Programme, une des activités de la sous-composante 1.3 concerne la réalisation d'évaluations des capacités réglementaires et institutionnelles axées sur les lacunes en matière de gestion environnementale et sociale dans les institutions concernées, ainsi que l'élaboration d'un programme complet de formation pour promouvoir les bonnes pratiques dans les différents secteurs et institutions ciblés.
Ces programmes de formation couvriront le renforcement des capacités en matière de revue et de suivi de l’évaluation environnementale stratégique pour les nouvelles politiques sectorielles, de l'évaluation de l'impact environnemental et social (EIES), ainsi que des audits environnementaux. Ils incluront également le développement d'outils pour intégrer les risques liés au changement climatique et les aspects de la biodiversité dans l'évaluation et la gestion de l'environnement.
« L'ACE est identifiée comme bénéficiaire de l’appui du Programme, ce qui lui permettra de remplir efficacement les missions attribuées par l’État, notamment l'approbation et la validation des études environnementales et sociales, ainsi que le suivi de leur mise en œuvre, dans le but de prévenir et d’atténuer les risques environnementaux et sociaux pour un développement durable », renseigne la note du projet.
Le PIFORES est un projet du Gouvernement congolais financé par le Groupe de la Banque mondiale, avec un budget total de 300 millions de dollars (290 millions de l’Association Internationale de Développement et 10 millions du Programme ESMAP du Fonds pour la Cuisson Propre). Son objectif est d’améliorer la gestion des paysages forestiers et de renforcer les moyens de subsistance des communautés dans les zones du projet sélectionnées.
Kuzamba Mbuangu