Ituri : OCHA alerte sur la situation d’environ 300 000 personnes privées d’aide humanitaire à Djugu

Les déplacés sur le site de Roe (Djugu). Ph. ACTUALITE.CD
Les déplacés sur le site de Roe (Djugu). Ph. ACTUALITE.CD

La situation sécuritaire continue de se dégrader dans le territoire de Djugu, en Ituri, où des groupes armés intensifient les violences contre les civils et les infrastructures sociales de base. Selon le dernier rapport de l’OCHA couvrant la période du 1er au 31 mars 2025, près de 300 000 personnes sont désormais privées d’assistance humanitaire, en raison de la suspension des activités de plusieurs partenaires humanitaires.

Les zones de santé de Fataki, Linga, Drodro, Nizi et Tchomia sont particulièrement touchées. Dans la nuit du 24 au 25 mars, une attaque armée a visé le site de déplacés de Lodha, dans la zone de santé de Fataki. Au moins sept civils ont été tués et une dizaine d’autres blessés, selon des sources locales. Depuis la mi-mars, plus de 32 000 personnes ont fui les violences, se déplaçant vers les localités de Bule et Bunia.

L’insécurité a fortement entravé l’accès humanitaire dans les zones affectées, notamment la Route Nationale 27 et plusieurs axes secondaires. Une dizaine de partenaires humanitaires ont été contraints de suspendre leurs opérations. Parmi les conséquences, la fermeture de l’Hôpital général de Fataki depuis le 14 mars, sous la menace directe des groupes armés, a privé plus de 169 000 personnes de soins de santé secondaires.

Le 19 mars, le centre de santé de Djugu a également été pillé, illustrant la gravité des attaques contre les infrastructures sanitaires. Dans les zones de santé de Rimba et Aungba, environ 40 000 personnes déplacées vivent dans une situation de grande vulnérabilité, aggravant une crise humanitaire déjà alarmante. OCHA et ses partenaires appellent à un accès sécurisé et sans entrave pour apporter une réponse urgente à ces populations affectées.

Kuzamba Mbuangu