Insécurité à Goma : un chauffeur de taxi tué par des inconnus

Ce samedi 7 juin dans la matinée, le corps sans vie d’Émile Chirimwami, un jeune chauffeur de taxi, a été découvert à la limite entre les quartiers Himbi et Katoyi, précisément à l’entrée appelée « Entrée Président », non loin de l’école adventiste Maranatha.

Selon les témoins présents sur les lieux, des individus non identifiés auraient intercepté le taxi de la victime, le forçant à descendre de son véhicule avant de l’abattre d’une balle en pleine poitrine. Les assaillants ont ensuite pris la fuite à bord du taxi, abandonnant le corps de la victime, gisant dans une mare de sang.

Ce meurtre vient s’ajouter à une série macabre d’assassinats survenus à Goma au cours de cette même semaine, alimentant un climat d’insécurité généralisé.

Le dimanche 1er juin, un jeune artiste slameur avait succombé à ses blessures après avoir été grièvement blessé par balle au quartier Himbi, près de l’Institut Mont Carmel. La victime, qui travaillait comme agent de sécurité dans une résidence privée, avait été attaquée par des présumés bandits armés.

Trois jours plus tard, le mercredi 4 juin, un autre drame s’est produit au même quartier Himbi, cette fois près du marché Alaline. Un homme, gérant d’un point de transfert d’argent, a été abattu en pleine journée par des hommes armés. Ces derniers se sont emparés de son sac contenant une importante somme d’argent avant de disparaître, tirant plusieurs coups de feu pour couvrir leur fuite.

Le jeudi 5 juin, c’est un autre corps sans vie, celui d’une femme non identifiée, qui a été retrouvé dans le quartier Lac Vert. Le chef du quartier, Dedesi Mitima, a confirmé la découverte macabre, précisant que les circonstances exactes de sa mort demeurent inconnues à ce jour.

L’insécurité demeure l’un des plus grands défis dans la ville de Goma. Les nouvelles autorités de l’AFC-M23 peinent à maîtriser la situation. Chaque nuit, des cas de tueries, de cambriolages ou d’agressions sont signalés et les populations peinent à se sentir en sécurité, même en plein jour.

La semaine dernière, le nouveau maire de Goma, Katembo Ndalieni Julien, nommé par l’AFC-M23, a décrété l’interdiction de circuler en moto après 22 heures pour tenter de lutter contre l’insécurité devenue grandissante dans la ville.

Bien que certaines zones de Goma aient connu une amélioration relative de la sécurité, la persistance d’actes criminels tels que les braquages, les assassinats et la justice populaire témoigne que l’insécurité n’a pas encore dit son dernier mot dans cette ville touristique. 

Josué Mutanava, à Goma