Elles ont fait l’actu cette semaine

Foto
Belinda Luntadila et Ons Jabeur

Cette semaine, l’actualité a mis en lumière le rôle des femmes dans des sphères aussi variées que le sport, les droits humains et les tragédies migratoires. Trois événements distincts, portés par des femmes africaines, illustrent la diversité des réalités vécues entre reconnaissance, revendication et tragédie.

Belinda Luntadila intègre la commission de discipline de la FIFA

L’avocate congolaise Belinda Luntadila a été élue membre de la commission de discipline de la Fédération internationale de football association (FIFA), à l’occasion du 75ᵉ Congrès de l’organisation, tenu le 15 mai dernier à Asunción, au Paraguay. Il s’agit d’une première pour la République démocratique du Congo, qui voit l’une de ses citoyennes siéger au sein de cet organe juridictionnel de l’instance mondiale du football.

La commission de discipline, composée de 19 membres élus pour un mandat de quatre ans renouvelable jusqu’à trois fois, est compétente pour prononcer des sanctions à l’encontre des membres, clubs, joueurs, officiels et agents de la FIFA. Belinda Luntadila, déjà impliquée dans la gouvernance du football national, préside également le panel d’experts mandaté par la FIFA pour accompagner le processus électoral de la Fédération congolaise de football association (FECOFA).

Ons Jabeur critique la programmation à Roland-Garros

La joueuse tunisienne Ons Jabeur, actuelle 36ᵉ mondiale, a été éliminée dès le premier tour du tournoi de Roland-Garros, battue en deux sets par la Polonaise Magdalena Fręch (7-6, 6-0). À l’issue de la rencontre, la joueuse a exprimé son mécontentement concernant la programmation des matchs féminins, estimant que ceux-ci sont systématiquement exclus des sessions nocturnes.

Dans ses déclarations, Ons Jabeur a pointé du doigt à la fois la Fédération française de tennis et le diffuseur Amazon Prime, accusés de marginaliser le tennis féminin. Elle a notamment regretté que des rencontres importantes, comme celle entre Naomi Osaka et Paula Badosa, n’aient pas été programmées en soirée, soulignant le manque de visibilité accordée aux joueuses.

Cette prise de position relance le débat sur l’égalité de traitement entre les compétitions masculines et féminines dans les tournois du Grand Chelem.

Drame migratoire aux Canaries : sept femmes et filles périssent dans un naufrage

Un naufrage survenu mercredi 29 mai au large de l’île d’El Hierro, dans l’archipel espagnol des Canaries, a entraîné la mort de sept personnes : quatre femmes et trois jeunes filles. Selon les autorités locales, le drame s’est produit alors qu’une centaine de migrants, en majorité jeunes, étaient en cours de transfert depuis leur embarcation vers un bateau de sauvetage positionné près du quai.

Le chavirement aurait été provoqué par un déséquilibre dû aux mouvements à bord. Plusieurs survivants ont été repêchés dans des conditions difficiles. Deux enfants, une fille et un garçon, ont été évacués par hélicoptère dans un état grave.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a exprimé sa compassion sur les réseaux sociaux, qualifiant les faits de drame humain et appelant à une solidarité renforcée. Ce naufrage s’ajoute à une série d’incidents sur cette route migratoire particulièrement dangereuse reliant l’Afrique de l’Ouest aux îles Canaries.

Regards croisés 

De la reconnaissance institutionnelle à la prise de parole critique, en passant par la tragédie humaine, ces trois actualités révèlent des réalités contrastées mais interdépendantes. Elles témoignent de la présence croissante des femmes africaines dans les dynamiques internationales, qu’elles soient sportives, politiques ou humanitaires.

Ces situations soulignent également la nécessité de renforcer les mécanismes de représentation, d’égalité et de protection des droits humains, en particulier pour les femmes souvent en première ligne de ces enjeux.

Nancy Clémence Tshimueneka