RDC : l’ONU alerte sur la présence des restes explosifs de guerre à Walikale


Monument au coeur de Walikale-centre
Monument au coeur de Walikale-centre

En République démocratique du Congo, des restes explosifs de guerre continuent de représenter un danger pour les civils, ont alerté lundi les Nations unies. Lors d’un point de presse à New York, le porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric, a indiqué que dans le Nord-Kivu, « la présence de restes explosifs de guerre dans les zones résidentielles de Walikale Centre représente un danger mortel pour les habitants, y compris pour les personnes anciennement déplacées qui commencent à retourner chez elles ».

Des groupes de la société civile locale « lancent un avertissement urgent contre les retours prématurés avant l’achèvement des opérations de déminage », a-t-il ajouté.

Des préoccupations similaires sont rapportées au Sud-Kivu, notamment à Bukavu, capitale provinciale, ainsi qu’en territoire de Kalehe, où « de grandes quantités de restes explosifs de guerre » subsistent. Cette situation menace les communautés locales et déplacées, « mais aussi les travailleurs humanitaires qui tentent d’atteindre les populations dans le besoin », selon la même source.

À Walikale, 10 nouveaux corps en décomposition ont été découverts lundi matin à Mubalaka, à l’entrée Est de la cité, selon les sources de Actualite.cd. Il s’agirait de militaires, tous vêtus de tenues semblables à celles de l’armée régulière. Il reste cependant difficile de déterminer s’il s’agit de soldats des FARDC ou de combattants du M23. La Croix-Rouge a procédé à leur inhumation.

Dans la partie sud de Walikale, près du bureau administratif du territoire, un autre corps en état de putréfaction avancée a été retrouvé, à moitié enterré. Il s’agit d’un secteur où une position des rebelles de l’AFC/M23 avait été installée et où une attaque lancée par les Wazalendo est intervenue la semaine précédente.

Des habitants revenus de la brousse soupçonnent la présence d’autres corps dans la forêt environnante et appellent la Croix-Rouge à mener des fouilles pour éviter des risques de maladies.

Ces nouvelles découvertes portent à 18 le nombre total de corps retrouvés depuis le retrait du M23 de la commune rurale de Walikale.