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Kolwezi : fermeture d’une paroisse catholique à la suite des actes de vandalisme
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Quelques prêtres du diocèse de Kolwezi/Ph. droits tiers
- Société
- Lundi 7 avril 2025 - 06:28
Une statue de la vierge Marie a été vandalisée et volée le samedi 5 avril dernier par des personnes non identifiées à la paroisse Saint Pascal de la cité GÉCAMINES Luilu, dans la ville de Kolwezi (Lualaba), au Sud-Est de la République Démocratique du Congo. Après cette ‘’profanation inqualifiable’’, Mgr Richard Kazadi, évêque de Kolwezi, n’a pas mâché ses mots. Dans un élan de fermeté et de responsabilité pastorale, il a ordonné la fermeture immédiate de la paroisse. Une décision rare mais profondément symbolique au sein de la communauté catholique.
“La statue dérobée n’était pas qu’un simple objet, elle représentait la tendresse maternelle de Marie, la prière silencieuse de milliers de fidèles, la foi vivante d’un peuple. Pire encore, les malfaiteurs ont osé aller jusqu’à profaner le Saint Sacrément, touchant au cœur même de la foi catholique”, a déclaré l’évêque de Kolwezi.
Devant les fidèles rassemblés, Mgr Kazadi a lancé un appel direct. “Ramenez-moi les voleurs. Ce sont vos fils.”
Un appel à la conscience collective et une interpellation à la responsabilité partagée. Il a aussi annoncé qu’aucune messe ne serait célébrée ce dimanche 6 avril, signe que le sacré ne peut cohabiter avec l’indifférence ou le silence complice.
Le choc est immense à Luilu. Le silence des cloches, l’autel fermé, la lumière éteinte dans l’église, tout cela résonne comme un deuil spirituel.
Mais c’est aussi un temps de réveil. l’Église appelle à la vigilance, à la vérité et à l’engagement de tous pour faire triompher la justice.
En prenant cette décision lourde mais nécessaire, Mgr Richard Kazadi rappelle que l’Église n’est pas un sanctuaire passif, mais un lieu vivant, sacré, que nul ne peut souiller impunément.
La paroisse Saint Pascal restera fermée jusqu’à ce que la vérité éclate. Car selon l’évêque de Kolwezi ‘’protéger la foi, c’est aussi avoir le courage de dire non à la profanation et de défendre ce qui est saint, coûte que coûte’’.
Timothée Prince ODIA
