La représentation des étudiants du Congo (REC) section Ituri s'est indignée du meurtre, vendredi 14 mars, de deux étudiants de l'Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM/Bunia) et de l'Université de Bunia (UNIBU) par un militaire incontrôlé des forces armées, près de l'aéroport national Murongo de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri.
En effet, ce soldat, en état d’ébriété, a ouvert le feu, tuant quatre civils dont deux étudiants, un motard et une femme qui cuisinait chez elle, non loin du lieu du drame. Le bilan fait également état de deux blessés.
L'armée, à travers son porte-parole en Ituri, Jules Ngongo, a condamné l'acte posé par ce militaire incontrôlé qui, selon lui, est déjà aux arrêts. Il promet l'ouverture incessamment d'une audience foraine.
Pour la REC, " cet incident est loin d'être isolé et, il est grand temps que les autorités mettent fin à l'impunité qui gangrène les forces armées en Ituri ".
Dans la même déclaration lue par Gaël Uvon, son porte-parole occasionnel, la REC " exige l'indemnisation des familles des victimes par l'État congolais, employeur du crime en raison de sa responsabilité dans la discipline et le comportement des forces de défense ".
" Nous demandons des mesures strictes et effectives contre l'indiscipline des militaires et leur délocalisation immédiate vers des camps appropriés ", renchérit ladite déclaration.
Par ailleurs, la REC, qui dit avoir constaté que le crime et l'impunité des cas commis contre les étudiants sont devenus fréquents, met en garde contre le classement sans suite du dossier et menace d'engager des actions des grandes envergures pour réclamer justice aux victimes.
Signalons que les corps des victimes ont été déposés à la morgue de l'hôpital général de référence de Bunia dans la soirée, alors qu'une manifestation des étudiants a été étouffée par des éléments FARDC près de l'auditorat militaire de l'Ituri, à Bunia.
Freddy Upar, à Bunia