Au moins 1 000 policiers qui avaient trouvé refuge au Burundi à partir d’Uvira suite à l’avancée des rebelles du M23, sont retournés en RDC près d’une semaine après. A leur retour, ils ont été accueillis par le vice-gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Elakano et le maire adjoint d'Uvira, Kyky Kifara.
Mais ce retour est mal perçu au sein de l’opinion. « Nous ne sommes pas d’accord pour le retour, puisque nous n'avons plus confiance en eux. Nous avons déjà fait trois jours, sans même attendre un coup de balle », explique Alexis Byadunia, un leader communautaire d'Uvira.
« Le départ de ces policiers vers Bujumbura a suscité un mécontentement au sein de la population parce qu'on ne s'y attendait pas. La police qui est censée assurer la sécurité de la population et de leurs biens ne pouvait la laisser à son triste sort », a dit à ACTUALITE.CD Mafikiri Mashimango, coordonnateur de la nouvelle société civile Congo, axe UVira-Fizi.
Pour cet acteur, c'est le même sentiment de mécontentement qui a caractérisé les habitants au retour de ces policiers. Actuellement ils ne font pas confiance aux policiers.
« Par rapport à leur arrivée, le mécontentement est au sein de la population parce qu’elle ne voulait pas le retour pour deux raisons : manque de confiance avec la police qui était partie mais aussi, nous sommes dans une période tellement compliquée dans la ville d'Uvira ainsi que dans le territoire où à chaque minute, vous entendez des coups de feu », a expliqué cet acteur de la société civile.
La société civile et les leaders communautaires craignent pour la sécurité de la population après le retour de ces policiers réfugiés. « Nous aurons le temps de discuter de vive voix par rapport à leur comportement mais pour le moment, nous avons besoin des efforts de tous les services de sécurité, ensemble avec les wazalendo qui se sont donnés corps et âme pour la défense de leur patrie », souligne M. Mashimango.